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Karine, cette année marque la 6e édition de Pavillon Afriques. Qu’est-ce qui rend cette édition 2025 si spéciale ?
Rien que le fait d’exister encore, c’est déjà spécial ! Mais plus sérieusement, cette année marque un vrai tournant. Nous avons renforcé la dimension technologique avec des journées entières consacrées à l’intelligence artificielle, à l’animation, et même au cinétourisme, qui est encore trop sous-exploité sur le continent. On ne veut pas être uniquement une vitrine : on veut être un accélérateur. Un espace de formation, de connexion et de décision. 2025, c’est l’année où Pavillon Afriques devient aussi un levier.
Le 20 mai, une journée entière est consacrée à l’intelligence artificielle. Pourquoi ce choix ?
Parce que l’IA n’est plus un gadget. Elle transforme nos métiers, nos imaginaires, nos économies. Il ne s’agit pas d’en avoir peur, ni de foncer tête baissée. Il faut comprendre, maîtriser, adapter. C’est ce que nous faisons avec Adoum Djibrine-Peterman et d’autres intervenants exceptionnels. L’Afrique ne doit pas arriver après la bataille.
Vous insistez souvent sur la nécessité d’un cinéma africain connecté à ses publics. Comment cela se traduit-il concrètement cette année ?
Nous avons ouvert une session « Du livre à l’image » pour créer des ponts entre auteurs, éditeurs et producteurs. Il y a des récits puissants dans les romans, les bandes dessinées, les contes. Ils peuvent trouver un autre public en passant à l’écran. Notre rôle, c’est d’ouvrir ces vannes. Et de rappeler que le public africain n’est pas un fantasme abstrait : il est là, il attend, il est exigeant.
Parlons circulation justement. En dehors de Cannes, comment faites-vous vivre Pavillon Afriques à l’année ?
Notre école en ligne Arts & Business Center est un pilier de cette stratégie. Elle offre une formation accessible à tous, qu’on soit au Cameroun, à Haïti ou au Canada. Et puis je continue le plaidoyer politique. Je rencontre des ministres, des chefs d’État, des institutions. J’essaie de pousser des dynamiques concrètes, notamment sur le développement d’une industrie du cinéma endogène, le droit d’auteur, les quotas de diffusion. Ce n’est pas toujours spectaculaire, mais c’est fondamental.
Sur scène, lors de vos événements, on sent une énergie très diasporique. Est-ce intentionnel ?
Oui, et revendiqué. Le “s” dans “Afriques” n’est pas décoratif. La diaspora, c’est un acteur culturel, économique et narratif. Trop souvent, les pays africains d’un côté et les diasporas de l’autre se regardent sans se parler. Nous, on crée les ponts. Que ce soit entre l’Afrique francophone et anglophone, entre la Caraïbe et l’Amérique. Cette transversalité, c’est notre ADN.
Vous avez aussi invité cette année des figures du jeu vidéo et du gaming. Pourquoi ce choix dans un pavillon cinéma ?
Parce que le cinéma n’est pas isolé. Le jeu vidéo, l’animation, la bande dessinée, la musique, les NFT… tout ça forme un écosystème. Si on veut bâtir une industrie durable, il faut croiser les compétences. Le public est déjà dans cette logique de porosité. Il faut que les professionnels suivent.
Si vous deviez résumer en une phrase le message que Pavillon Afriques porte cette année, ce serait quoi ?
Nous ne demandons pas la permission d’exister. Nous écrivons nos récits, nous bâtissons nos structures, nous réclamons notre part de l’avenir. Et en 2025, on le fait avec méthode, ambition et un enthousiasme radical.
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