jeudi, novembre 21, 2024
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L’hydroxychloroquine au cœur d’un nouveau débat. Le Dr Raoult répond

Après l'annonce du President Trump confiant prendre à titre préventif de la chloroquine, le débat sur le médicament est de nouveau relancé. Dans un entretien donné Guillaume Durand pour Radio Classique, le Professeur Raoult revient sur l'utilisation de ce médicament tant décrié.

Après l’annonce du President Trump confiant prendre à titre préventif de la chloroquine, le débat sur le médicament est de nouveau relancé. Dans un entretien donné Guillaume Durand pour Radio Classique, le Professeur Raoult revient sur l’utilisation de ce médicament tant décrié.

Il explique que l’hydroxychloroquine est un des médicaments les plus prescrits dans le monde et s’insurge contre la folie qui s’est emparé du pays et dénonce le comportement de l’actuel directeur de l’ANSM, du président du comité de santé public et du président du conseil de l’ordre qui dramatisent l’utilisation de ce médicament le considérant comme un poison mortel alors qu’il serait banal. Il rappelle que le bon sens serait de s’en remettre à son médecin traitant.

Il rappelle que l’année dernière 36 millions de doses d’hydroxychloroquine ont été distribuées et qu’il faut arrêter “d’affoler le pays avec des choses qui sont du délire”. Il indique que la moitié du monde a choisi de lutter contre le virus avec ses moyens, ce qui n’est pas la position de la France et que ce choix va se payer en nombre de morts.

Concernant le confinement, il s’en remet à une étude espagnole qui constate que les gens confinés ont été plus malades que les non confinés qui ont du aller travailler. Il ne s’en étonne pas puisqu’il lui parait normal que vivre toute la journée avec des personnes infectées augmente les chances de transmission de la maladie.

Très pragmatique il insiste : “la médecine c’est de faire le diagnostic, de soigner les gens et quand ils sont contagieux de les isoler”. Il constate que dans les pays où on manque moyens, on a moins d’état d’âme et on donne tout ce que l’on peut trouver pour soigner. Il estime abusif de voir aujourd’hui l’état décider de ce que le médecin doit prescrire au malade.

Il rappelle que les maladies infectieuses sont compliquées, qu’elles dépendent du malade, de la latitude, de la saison. Et qu’il commence à comprendre aujourd’hui pourquoi les enfants ne sont pas infectés. C’est une étude qu’il a menée qui lui a permis de constater que les enfants n’étaient pas porteurs.

Concernant un éventuel vaccin, il pense que l’ignorance domine le monde et que chacun devrait se rendre sur le site de l’OMS voir les vaccins “available” qui ont répondu à des maladies émergeantes. “Ils n’existent pas ou n’ont jamais marché” insiste-t-il .

Il constate par ailleurs que la mortalité à Wuhan est très inférieure à celle de Paris et que la France devrait s’interroger à ce sujet. Il rappelle que de nombreuses épidémies ont pour vecteur les animaux et que les Chinois ne sont pas les seuls touchés. Ainsi en France, les épidémies d’infections urinaires proviennent des élevages de poules et celles de staphylocoque doré sont dues aux élevages de porc. “Plus la communauté des animaux est dense, plus il y a d’épidémie” termine-t-il en expliquant qu’en Nouvelle Calédonie sévit une épidémie due aux chauve souris.

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