Gambie : un député appelle à nouveau à « légaliser » l’excision

En Gambie, où l’excision est illégale depuis 2015, un député a déposé un projet de loi visant à légaliser à nouveau cette pratique mutilatrice affectant les femmes et les filles. Cette proposition a provoqué une levée de boucliers de la part des organisations de défense des droits des femmes et des militants en Afrique et dans le monde entier.

Des voix s’élèvent contre la proposition

Mame Sira Konaté, secrétaire générale du Collectif africain contre l’excision, a appelé à une mobilisation collective pour contrer ce projet de loi. Elle a exhorté à “assiéger l’Assemblée gambienne contre les décisions criminelles à l’encontre de nos filles”. Elle a exprimé ses craintes quant à un retour en arrière sur les acquis obtenus dans la lutte contre l’excision, soulignant que “c’est un sentiment de peur qui nous habite”.

Mme Konaté a lancé un appel à une action déterminée pour stopper cette initiative dangereuse. Elle a plaidé pour « dire non, par des actes posés, à l’abrogation de la loi contre l’excision en Gambie ». Les actions envisagées incluent une campagne de sensibilisation, une caravane pour se rendre en Gambie et, si nécessaire, un sit-in.

Un combat pour les droits des femmes

La lutte contre l’excision en Gambie est loin d’être isolée. Elle s’inscrit dans un combat plus large pour les droits des femmes et l’intégrité physique des filles. La mobilisation des défenseurs des droits humains et des citoyens engagés est essentielle pour faire barrage à ce projet de loi et préserver les avancées obtenues en matière de protection des femmes et des filles en Gambie.