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C’est au Burkina Faso, il y a trois ans, qu’a émergé cette idée à la fois simple et très innovante. A l’origine du projet, deux étudiants ingénieurs du Burkina Faso, Gérard Niyondiko et Moctar Dembélé, qui ont développé un projet dans le cadre de leurs études. Ce dernier a terminé premier de la « Global Social Venture Competition » à Berkeley. De toute l’histoire de ce concours, ce sont les premiers vainqueurs non américains, et de surcroît africains. De la théorie à la pratique, il faut passer certaines étapes. C’est pourquoi un chimiste burundais et un entrepreneur français ont désormais pris le relais.
Composé de citronnelle, de souci officinal (plante à fleurs jaunes/orangées), de karité et d’autres ingrédients restés secrets, le FasoSoap réduirait par deux les risques de contamination grâce à un effet répulsif et larvicide. Appliqué sur la peau, il permettrait de se protéger des moustiques jusqu’à six heures. Utilisé également dans la lessive, il permettrait de tuer les larves dans les eaux stagnantes et ainsi de limiter la prolifération des moustiques.
Comme le mentionnent les porteurs actuels du projet sur leur site internet : « Nous travaillons à sauver 100 000 personnes du paludisme en mettant un savon anti-moustique dans les mains des populations les plus vulnérables. » Ainsi, ils souhaitent que ce savon puisse, à terme, être progressivement distribué à 30% de la population des six pays africains les plus touchés par le paludisme.
Ils affirment que leur but n’est pas de s’enrichir, mais de sauver des vies avant tout. L’idée est également de « protéger sans changer les habitudes des populations ». C’est pourquoi ils font en sorte que ce produit soit le plus accessible possible, sachant que le savon est utilisé dans presque tous les ménages et est donc un produit commun et abordable. Le but est en effet d’aider les populations qui n’ont pas les moyens financiers de se protéger contre le fléau du paludisme.
Les premiers tests se sont révélés encourageants. Des recherches sont actuellement menées dans les laboratoires du Centre National de Recherche et de Formation sur le Paludisme (CNRFP) à Ouagadougou, au Burkina Faso. Le savon doit permettre de répondre à trois critères : efficacité, coût peu élevé et non-toxicité. Grâce à des volontaires, les recherches avancent. Ce projet génial et pourtant simple est prometteur pour ces nombreuses familles qui ne peuvent accéder à des médicaments qui sauveraient leurs vies des moustiques.
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