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Le mercredi 11 novembre 2015, ce sont des veuves qui ont comparu devant les Chambres africaines extraordinaires (CAE) et ont saisi cette opportunité offerte par la cour spéciale pour accuser Hissène Habré et son régime d’avoir arrêté puis exécuté leurs maris. Elles réclament justice.
Le procès de l’ancien chef de l’Etat tchadien se poursuit à Dakar au Sénégal. Ce mercredi 11 novembre, Mariam Hassan Djamil Djamouss, épouse d’Hassan Djamouss, qui a comparu, évoquant son mari qui a été arrêté et torturé. Elle est revenue sur les détails de cette arrestation orchestrée par le régime de Hissène Habré. Témoin de cette histoire, la dame est revenue sur l’arrestation de son époux et celle des membres de sa famille. « Mon époux était au courant des vagues d’arrestation. Ils ont arrêté mes cousins qui sont tous décédés dans les prisons de la Direction de la documentation et de la sécurité (DDS) », raconte-t-elle. Elle a en outre fait savoir que son mari était militaire et chef d’état-major des armées et qu’il combattait contre l’occupation libyenne. Et c’est lors d’un accrochage avec ces militaires qu’il a été arrêté. Selon L’Observateur, elle a expliqué que Hissène Habré a effectué une sortie pour dire qu’il a ordonné l’arrestation de Djamouss et les forces armées ont mis en branle les forces nationales pour lutter contre les rebelles. Elle révèle que son mari été arrêté en même temps que Mahamat Itno, le frère de Idriss Déby.
Partie en France avec sa fille, elle est informée de l’arrestation de son mari. Par la suite, elle apprend dans la presse que son époux a été exécuté. Le gros souci est qu’elle ne sait pas où est-ce qu’il a été enterré. Ce qu’elle cherche toujours à savoir. « Je veux que Habré me dise où il a fait enterrer mon mari, pour me recueillir auprès de lui », a-t-elle supplié, racontant que les Zaghawa étaient des loyalistes, mais que c’est Habré qui les a contraints à la rébellion.
Mariam Hassan Djamil Djamouss n’était pas la seule femme à charger l’ancien dirigeant tchadien au cours de ce procès très médiatisé. En effet, au banc des victimes figurait Adja Ismaël Saïbou, une autre femme dont le mari aurait subi quasiment le même sort que celui de la première victime. Elle comparaissait à la barre des Chambres africaines extraordinaires. « En 1988, aucun Zaghawa n’a été arrêté, mais après avril 1989, la capitale N’Djamena était devenue un enfer. Les Zaghawa étaient expulsés de chez eux », soutient-elle, se rappelant que c’est le chauffeur de son mari qui est venu lui apprendre l’arrestation de son époux. Une mauvaise nouvelle pour elle. Pourtant, confie-t-elle, son mari n’avait aucune activité politique ou militaire. Son seul tort, c’était d’appartenir à l’ethnie Zaghawa, lâche-t-elle avant de se retourner vers le juge Gustave Kam pour lui et demander ; à lui et sa Chambre, de rendre justice aux nombreuses femmes dont les maris ont été kidnappés et tués, mais aussi aux orphelins.
Par Hamid Diallo
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