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La crise d’Ebola avait engendré plus de 11 000 morts dans trois pays d’Afrique. Avec 400 morts déclarés du Covid-19, le continent paraît bien épargné par le nouveau coronavirus par rapport à l’Europe. Cependant, de plus en plus d’informations remontées du terrain font état d’un bilan bien plus grave. Les autorités africaines cacheraient-elles la vérité ?
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Depuis quelques semaines, l’OMS comme le prix Nobel de la Paix 2017 ont alerté sur les dangers en Afrique, peu préparé à une telle crise.
Il faut rappeler que 2 millions de Chinois vivent en Afrique et qu’il existe de nombreuses liaisons directes par avion. Le continent ne pouvait donc être épargné. Après s’être propagé en Egypte puis en Algérie et au Nigéria, le virus frappe aujourd’hui 50 pays africains sur 54. Un rapport publié par la fondation Mo Ibrahim le 30 mars met en doute “le réalisme du bilan Covid19 pour l’Afrique”. Ce rapport cite l’exemple du Niger qui n’enregistre que 3,5% de ses décès et le Tchad 12% des naissances.
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Il faut aussi rappeler que si l’âge médian des Africains est inférieur à 20 ans, ça n’épargne pas pour autant les Africains, et surtout les dirigeants qui sont déjà contaminés pour certains.
Une équipe de scientifiques de la London School of Hygiene and Tropical Medicine estime à 450.000 le nombre de personnes infectées par le Covid19 en Afrique d’ici début mai. Outre les victimes directes qui pourraient alors se chiffrer en dizaines de milliers, ce sont les effets secondaires qui inquiètent les chercheurs britanniques.
Et c’est sans compter sur l’impact politique que pourrait avoir cette crise sur différents régimes.
« Les deux prochaines semaines seront déterminantes pour déterminer le niveau de gravité de la pandémie », a déclaré le virologue John Nkengasong, directeur du Centre de traitement des maladies infectieuses créé au sein de l’Union africaine après l’épidémie d’Ebola de 2014.
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