mardi, décembre 3, 2024
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Coronavirus / Tunisie : l’usine se confine au travail

« Nous sommes les seuls à fabriquer pour les hôpitaux tunisiens : on ne peut pas prendre le risque de contaminer l’usine. » Le directeur de la Consomed, Hamza Alouini, l’explique à l’AFP, le 20 mars. Avec 150 de ses ouvriers, pour l’essentiel des femmes, ensemble ils ont décidé de vivre le confinement à l’usine. Des matelas par terre, un stock de vivre pour les prochaines semaines, et des machines qui continuent à tourner.

La Consomed est installée au centre du pays. Elle est le principal fournisseur national et l’un des plus importants d’Afrique, spécialisée dans l’habillement stérile. Son arrêt pour cause de coronavirus serait une véritable catastrophe. Même si la Tunisie, comme la Chine, a interdit l’exportation des masques, la demande locale reste difficile à satisfaire. Certaines unités de soins ont d’ailleurs dû fermer. Le personnel médical travaillait sans protection, au contact des personnes malades.

“C’est pas simple de vivre loin des siens. Alors on se soutient.»

Depuis dix jours, l’usine travaille en moyenne 10 à 12 heures quotidienne, et le moral des employées est « celui de soldats en mission ». Il y a un sentiment de responsabilité qui prime. Les contacts avec l’extérieur sont réduits à l’essentiel, les véhicules désinfectés avant de pénétrer dans l’enceinte. Aucune proximité n’est possible avec les personnes venues en livraison. Aucune visite de membres des familles, mais des liaisons téléphoniques. « Il faut garder le moral, explique Aïcha, c’est pas simple de vivre loin des siens. Alors on se soutient.» Et de citer le cas de cette jeune femme qui n’avait jamais quitté les siens et qu’il faut encourager.

140 femmes ont choisi l’usine de fabrication pour lieu de confinement. Soldats en mission.

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Pour le directeur, comme pour les volontaires –ouvriers, mais aussi médecin, cuisiniers et directeur-, la question est de savoir le temps qui sera nécessaire. Les familles l’ont compris. Leur soutien ne se relâche pas. Mais l’impact psychologique sur les ouvrières n’est pas à négliger. Tenir, répète le directeur, « parce que c’est vital. »

R . Calmé
Photo DR

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