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Près de 250 000 cas, plus de 10 000 morts et 179 pays touchés: implacablement, la pandémie continue de s’étendre dans le monde. Les pays africains ont tous pris la mesure du problème. Mais ont-ils la capacité d’y faire face ? C’est cette question à laquelle les politiques répondent… sur un ton qui se veut en général rassurant.
Il y a deux jours, à Libreville (Gabon), le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, faisait de même. « Nous sommes prêts », laissait-il entendre. En prenant appui sur les recommandations de l’OMS, il affirmait que l’on pourrait efficacement combattre l’épidémie. Réconfortant. Les réactions ont été plus sceptiques.
« Pour se laver les mains, il faut un robinet qui coule »
Ancienne haute responsable au Ministère de la Famille, et très engagée dans les mouvements citoyens, Laurence Ndong ne voit pas les choses sous le même angle.
« Je pose cette simple question : est-ce que nous avons la possibilité de respecter les règles d’hygiène ? A Owendo par exemple, (l’une des communes proches de Libreville, ndlr) l’eau est distribuée une fois par semaine. Dans tous les quartiers, ce sont les coupures des journées entières. Pour se laver les mains, il faut un robinet qui coule », constate-t-elle. Même chose pour les « gestes barrière » et le confinement. Elle juge totalement irréalisable d’assurer un accompagnement de la population. « Le confinement, c’est de pouvoir apporter aux gens de la nourriture, des soins… L’armée peut-elle assurer cela ? »
« Le confinement, c’est bon en Europe. »
Quant à la proximité, la « distance sociale », il faut bien se déplacer pour trouver de la nourriture, acheter des médicaments. Et donc d’emprunter les transports en commun, taxis et minibus. Comme le disait ce passant ivoirien, « Oui nous avons peur, mais vous voulez qu’on fasse comment ? Le confinement, c’est bon en Europe. »
Enfin, Mme Ndong semble douter des capacités du pays à accueillir des malades, dans une situation semblable, de gérer l’afflux et les cas extrêmes. [signinlocker id=”31768″]« Je pense que nous disposons en tout et pour tout de 40 lits de réanimation sur tout le territoire, et 3 à Port-Gentil. », précisait-elle sur un récent plateau de web-tv. Tout en soulignant ce que cette cessation d’activité entraînera pour les plus démunis, soit 600 000 personnes, considérées sous le seuil de pauvreté (chiffres FMI).
Les Gabonais sont donc inquiets. Hier, 26 nouveaux cas étaient enregistrés et un premier décès constaté. Les frontières avec la Guinée, le Cameroun et le Congo, peu touchés, sont fermées. Hier encore, les avions en provenance de la France continuaient d’atterrir.
R. Calmé
Photo DR
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