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« On ne pouvait pas rester les bras croisés. » Ce midi, Ben Ismaël Nombre est avec son équipe sur l’un des marchés d’Ouagadougou. Zempasgo ou Cissin. Des milliers de passants, la foule habituelle, point de rassemblement quotidien. Pour beaucoup, le coronavirus commence à peine à prendre un sens. Ici, les gens ne regardent pas Internet. Ils n’écoutent pas la radio. « Il y a dix jours, quand tu regardais la rue, que tu écoutais la télé, c’est fou, mais la pandémie n’existait pas vraiment. Je pense qu’à ce moment, les autorités ne savaient pas comment aborder la sensibilisation. Ou qu’ils n’en avaient pas les moyens », explique cet ingénieur en informatique, propriétaire d’une société spécialisée dans le numérique. « C’est pourquoi, on a créé cette petite Ong. »
« Sauve ma patrie » regroupe une dizaine de jeunes Burkinabés, issus de tous les quartiers de la capitale. Leur objectif est de sensibiliser une population qui manque de réflexes. « C’est important d’aller jusqu’à eux et de leur expliquer les gestes d’hygiène. Directement de les voir et de leur montrer. Le message passe beaucoup mieux que sur un panneau publicitaire. » Ce spécialiste du virtuel a donc commencé à sillonner la capitale.
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Concrètement, l’ONG travaille avec l’association « Femmes et prisons d’Afrique ». Dans le centre de détention de la MACO, elles sont huit femmes qui fabriquent du savon et de la javel. Une activité qui a le double avantage de répondre à ce besoin de produits, tout en leur assurant un revenu. L’ingénieur s’est donc associé à Khady Sy Ouedraogo, pour ses tournées à travers Ouaga.
« Ces visites sur les marchés nous ont permis déjà de distribuer des masques. Même si le nombre est limité, il donne aussi des repères sur la nécessité de se protéger de la transmission par voie respiratoire. Ensuite, il y a eu la distribution des produits lavant et désinfectant. On a dû concerner en gros 800 personnes. » Cela sur une dizaine de lieux, et où l’Ong interviendra à nouveau, dès ce lundi.
Si ces interventions restent modestes, elles sont néanmoins plus nécessaires qu’il n’y paraît. Depuis dix jours, le Burkina a sérieusement inversé sa politique d’information. « A début, on avait l’impression que l’info était cachée. Aujourd’hui, il y a une volonté de transparence. Les chiffres sont fidèles à ce qui se passe. » L’info fait son chemin, l’implication aussi. A tous les niveaux de la société.
R. Calmé
Photos : Ong « Sauve ma patrie »
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