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Charlotte Dipanda, la voix en or de l’hymne officiel de la CAN Féminine Cameroun 2016

Charlotte Dipanda : « Tous unis dernière les Lionnes ! »

Présenté à l’occasion du tirage au sort des matchs de la CAN Féminine Cameroun 2016, l’hymne officiel de la compétition vient faire honneur aux femmes africaines et aux footballeuses. Composé par Roméo Dika l’hymne de la CAN a déjà séduit plusieurs milliers de Camerounais, enchantés par sa mélodie entraînante et par les voix sublimes de son duo fait d’élégance et de charmes. À l’heure du coup d’envoi de la CAN Féminine Cameroun 2016 à Yaoundé, les voix chaudes de la diva camerounaise Charlotte Dipanda et du séduisant Richard King’s s’apprêtent à faire vibrer les stades et à bercer l’ensemble des spectateurs venus assister aux matchs. Chant d’espoir célébrant la fraternité entre les peuples à travers le sport et ses valeurs, l’hymne de la CAN Féminine rend un grand hommage aux mérites de la femme africaine. Véritable écho à l’expression d’un Cameroun fort de sa jeunesse, de son peuple, de ses footballeuses, et du talent de ses artistes. AMINA est allé à la rencontre de Charlotte Dipanda, la voix en or de l’hymne officiel, et a recueilli ses impressions.
Qu’évoque pour vous la CAN Féminine 2016 ?

Une multitude de choses ! Tout d’abord il y a la symbolique de la Coupe en elle-même. Le football est au Cameroun un sport très masculin qui a pris une très grande place. Alors parler aujourd’hui de la CAN féminine est vraiment exceptionnel ! Pour moi la CAN féminine 2016 représente parfaitement l’image forte de la femme africaine et je trouve que ce n’est jamais trop en faire que de valoriser les femmes africaines ou de trouver une occasion de parler de ce qu’elles font, de leurs activités, qu’elles soient sportives ou non. Pour leur part, les Lionnes Indomptables sont vraiment des filles qui sont fortes et courageuses. Je suis toujours admirative de les voir aller au contact avec leur maillot et leurs chaussures à crampons ! Je suis toujours impressionnée de voir cette force mêlée à cette féminité.

Depuis 44 ans, le Cameroun n’avait pas accueilli un tel événement. En tant que Camerounaise, que ressentez-vous ?

Je ressens une très grande fierté ! Et je suis très heureuse de participer à ce grand évènement ! C’est une superbe opportunité de mettre en avant la femme camerounaise ainsi que toutes les valeurs et les vertus de notre pays !

Vous qui représentez la jeunesse et la nouvelle génération camerounaise, qu’avez-vous ressentie lorsque l’on vous a choisie pour incarner la voix de l’hymne officiel ?

J’ai été admirablement surprise ! Et je le vis depuis comme une superbe forme de reconnaissance. Lorsque j’ai entendu –  « Il est évident qu’il faut que ce soit ta voix qui chante ce texte » – j’ai été transportée et j’ai pensé que cela voulait vraiment dire que ma musique et mon travail commençaient véritablement à trouver leur place dans l’univers de la culture camerounaise. Je suis très fière et très honorée que ce soit moi qui ai été choisi, puisque nous sommes tout de même au Cameroun un très grand nombre de chanteuses ! J’ai pris ce choix comme une bénédiction, un véritable don que le peuple camerounais m’a fait et j’espère vraiment toujours continuer à mériter cette attention et ce cadeau.

 À l’image des Lionnes Indomptables, est-ce que – vous aussi  – vous sentez rugir la lionne lorsque vous chantez ?

C’est bouleversant, parce que j’ai justement souvent entendu cette expression après mes concerts lorsque les gens viennent me dire, émerveillés : « Nous avons entendu la lionne qui sommeillait en toi ! » Aujourd’hui cela prend complètement son sens et c’est un réel honneur pour moi que l’on m’ait choisie pour chanter ces mots de fraternité, d’union et d’amour. J’encourage de tout mon cœur nos championnes en leur disant que le peuple camerounais tout entier est avec elles. Je les invite à briller de mille feux pour que tous les Camerounais puissent être réconciliés à travers leur victoire.

Après une grande tournée en France et votre concert mémorable à l’Olympia, vous êtes rentrée adulée, ici dans votre pays au Cameroun. Est-ce un sans-faute parfait ?

J’ai vraiment l’impression ou le sentiment que tout ce que je vis aujourd’hui a été écrit quelque part, il y a comme une sorte de suite logique, de cohérence. J’ai terminé ma tournée, le « Massa Tour »à l’Olympia un samedi et, à peine une semaine plus tard, je me suis retrouvée à Yaoundé pour chanter devant tous les Camerounais l’hymne officiel de la CAN Féminine 2016, ce fut magique ! Dans la foulée, je suis reparti pour l’Afrique du Sud où je suis membre du jury de « The Voix Africa » et j’ai enchaîné en septembre sur un projet de cinéma. Que demander de plus ? Moi qui ai sorti mon album « Massa » il y a presque un an et qui viens de terminer ma tournée, je suis portée aux nues par tous ces événements qui se succèdent. Finalement, je ne pouvais pas espérer mieux.

Vous vous sentez sur un petit nuage ?

Un gros nuage (Rire !)

Quels sont vos projets pour l’année prochaine ?

J’en ai beaucoup en cours ! Comme pour l’hymne de la CAN Féminine, dans chacun de ces projets, je ne suis pas la chanteuse mais la voix africaine dont on a besoin. Dans « The voix Afrique francophone », j’ai par exemple l’opportunité de transmettre mon savoir-faire, en tout cas de le partager avec d’autres chanteurs et chanteuses africains. C’est extraordinaire de pouvoir le faire maintenant parce que j’ai tellement de choses à leur dire et à leur apprendre. Je veux leur faire comprendre que chanter c’est un vrai métier et j’essaye de les réconcilier avec ce métier, de leur faire découvrir qu’il n’y a pas que le côté « paillettes » et qu’il y a toute une démarche de fond à effectuer. C’est un vrai boulot à faire et c’est ce qui rend ce métier vraiment respectable. Je viens aussi d’être invitée pour la prochaine fête de la Journée mondiale de la femme au Mali, cela sera encore une nouvelle chose pour moi !

Peut-on dire aujourd’hui que vous incarnez la chanteuse de la jeunesse panafricaine ?

Je pense que ma carrière illustre bien cela. Je suis la personne idoine pour dire à tous ces jeunes :  « Vous qui m’avez vu naître et grandir dans ce métier, voyez que par la force du travail, on parvient par arriver à réaliser quelque chose de grand ». Ma musique est devenue vraiment panafricaine et est reconnue au-delà du Cameroun, que ce soit par les Gabonais, les Ivoiriens, les Togolais, les Maliens, ou encore les Sénégalais. À l’Olympia, j’ai été très émue de voir toute la diaspora africaine venue pour m’écouter. Quel plaisir de voir que la musique camerounaise a pu toucher toutes ses différentes personnes et ce quelques soit leurs pays ou leurs origines. J’ai partagé avec mon public des moments extraordinaires.

 Auriez-vous un message à adresser aux femmes qui nous lisent ?

Je voudrais dire à toutes les femmes africaines, que leur professionnalisation est très importante : qu’elles s’épanouissent chaque jour davantage à travers leur métier, parce que plus les femmes africaines parviendront à se perfectionner dans ce qu’elles ont choisi de faire, meilleure sera l’Afrique. On parviendra à construire l’Afrique et nos pays africains que l’on désire tant, seulement si les femmes s’épanouissent professionnellement et contribuent à la qualité de leur environnement. Je ne sais plus qui a dit que « le bon Dieu est une femme », mais je pense que c’est vrai et qu’il convient de souligner le rôle important de la maternité. On porte les enfants, on donne la vie et, en même temps que l’on donne la vie, il faut qu’on nous laisse matière à pouvoir donner à nos enfants tout ce dont ils ont besoin pour grandir et réaliser leur vie.

Avez-vous un nouveau projet de maternité ?

Actuellement non, j’ai déjà un petit garçon vient d’avoir onze ans et j’en suis très heureuse. C’est sûr que j’aimerais beaucoup avoir de nouveaux enfants,  mais il me faudra pour cela tout bien planifier.

Votre petit garçon est fier de sa maman ?

Il l’est tellement ! J’aime bien l’entendre dire « bonjour je suis le fils de Charlotte Dipanda », ça me fait toujours rire de l’entendre dire cela ! C’est dans ces moments que je me rends compte qu’il est déjà très conscient. Je lui répète chaque jour que « pour faire comme maman », il faut bien travailler à l’école pour pouvoir demain choisir et mener sa vie comme on la souhaite !
 

Par Benjamin Reverdit

Contacts :
Charlotte Dipanda 
L’Hymne de la « CAN Féminine Cameroun 2016 » sur Youtube 
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