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Lors d’une interview récente donnée pour le Magazine Brut, Blandine Thieba explique que dans les différentes communautés traditionnelles, le mariage se fait au plan religieux ou coutumier, mais il n’a pas de reconnaissance légale. Cela dit, les femmes sont tout de même considérées comme mariées et doivent respecter leurs devoirs.
Ainsi, cela engendre un certain nombre de problématiques. Tout d’abord, les jeunes femmes ne vont plus à l’école. Mais aussi, les femmes se retrouvent bien souvent dans des relations forcées et subissent des viols au sein de leur couple, ce qui engendre des lésions au niveau des parties génitales. Enfin, la grossesse arrive. Désirée ou non, elle entraîne bien souvent des avortements, des accouchements prématurés et des morts foetales. Trop jeunes pour être enceintes, ces jeunes mamans subissent des complications dues à leur « immaturité biologique », explique la gynécologue.
On peut aussi relever que les mariages précoces maintiennent les filles dans leur statut inférieur à l’homme et ne leur permettent pas de sortir de la pauvreté.
Le message à faire passer, pour Blandine Thieba, notamment auprès des responsables religieux, est que la société burkinabaise devrait reculer l’âge du mariage, améliorer les conditions de soins et avertir les communautés des nombreux dangers encourus par ces jeunes femmes.
Par C. B.
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