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Agriculture

Agnes Kalibata: agriculture africaine en attente de semences

Elle va à l’essentiel : le foncier, l’irrigation, ou encore les accès à la plantation et le stockage. Rien de compliqué et pourtant la problématique permanente qui pénalise une activité où 80% des producteurs sont de petits exploitants.

En 2014, Agnes Kalibata est nommée à la présidence de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA), l’organisation fondée par l’ancien secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan. Elle n’est pas une inconnue. Entre 2008 à 2014, cette scientifique a occupé le poste de ministre de l’Agriculture et des Ressources animales du Rwanda. Elle est une pragmatique. « Les agriculteurs ont besoin de semences et d’engrais plus performants et d’un meilleur accès aux instruments financiers leur permettant d’acquérir des technologies, » explique-t-elle souvent. En quelques années, un million de petits producteurs rwandais ont pu sortir de la grande pauvreté.

Ce sont pour partie, les mêmes recettes qu’elle va adopter au sein de l’AGRA. Le soutien aux intrants, une fertilisation raisonnée, l’entrée sur les marchés, la formation…

L’irrigation et l’accès au foncier sont des priorités
En avril dernier, le Dr Agnès Kalibata  recevait la plus haute distinction de l’Académie nationale des sciences (USA). Le travail conduit avec l’AGRA repose en grande partie sur un usage qualitatif des techniques modernes et l’accessibilité à tous. Il en est ainsi des semences à haut rendement mais également de l’irrigation, autre poste prioritaire. « A peine 6% des terres arables, en Afrique, sont irriguées, » rappelle cette scientifique. Ce qui rend l’activité plus fragile dans une période où les sécheresses sont dévastatrices.

Car c’est bien du réchauffement climatique qu’il va être encore question dans les prochaines années. En décembre, l’ONU a annoncé la nomination de Mme Kalibata, comme Envoyée spéciale pour le Sommet des systèmes alimentaires qui se tiendra en 2021. Son rôle risque donc d’être très politique.

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« Très peu de pays africains ont des politiques qui définissent comment la terre est utilisée entre des besoins concurrents. En conséquence, la plupart des développements ne sont pas le produit d’un processus bien planifié. » De cela, il va falloir convaincre les gouvernements. Des choses simples. L’irrigation, les semences, l’accès au foncier. Des choses tellement complexes.

Pour 80% de son activité, l’agriculture africaine repose sur de petits exploitants. Quels sont leurs besoins ?

R. Calmé
Photo DR

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