Un test salivaire pour diagnostiquer l’endométriose

Maladie longtemps ignorée, l’endométriose touche pourtant une femme sur dix. Elle se caractérise par la présence en dehors de la cavité utérine de tissu semblable à la muqueuse utérine. Au moment des règles, sous l’effet des contractions utérines, une partie du sang part dans les trompes pour arriver dans la cavité abdomino-pelvienne.

Ce sang contient des cellules endométriales, des fragments de muqueuse utérine, qui, au lieu d’être détruits par le système immunitaire, vont s’implanter puis, sous l’effet des stimulations hormonales ultérieures, proliférer sur les organes de voisinage (péritoine, ovaire, trompe, intestin, vessie, uretère, diaphragme…). D’où des douleurs pelviennes importantes mais aussi des difficultés pour concevoir.

Devant l’étendue de cette pathologie qui concerne toujours plus de femmes, et qu’il est souvent difficile à diagnostiquer, le laboratoire de biotech lyonnais Ziwig a conçu un test salivaire baptisé Endotest.

Le fondateur et président de Ziwig, Yahya El Mir, a confié à l’AFP : « Grâce au prélèvement salivaire, il est possible d’aller au plus près du fonctionnement biologique des cellules et de produire une information qu’on n’obtient ni à l’imagerie, ni via la chirurgie et qui permet de faire un diagnostic biologique sûr”.

Une révolution pour toutes les femmes qui connaissent une errance médicale avant d’être diagnostiquées.

Si la Haute Autorité de Santé explique qu’il est encore nécessaire de mener des études complémentaires pour évaluer son utilité, le test pourrait être utilisé  gratuitement auprès de femmes de plus de 18 ans, suspectées d’être atteintes de la pathologie (Dans d’autres pays, il est commercialisé autour de 800 €)

Alors que les premières études révèlent que le test serait sûr à 95 %., la HAS, avant de statuer sur son remboursement, souhaite vérifier qu’il permettra véritablement d’améliorer la stratégie de prise en charges des patientes d’endométriose.