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Nombreux sont les férus du tatouage sur le continent africain. Présentement, il n’existe pas de chiffres pour dénombrer l’effectif de la population qui s’adonne à cette pratique. Et l’Afrique du Sud joue le rôle de précurseur, avec un événement spécifique, « la South African International Tattoo Convention », dont la deuxième édition, regroupant 80 artistes internationaux, a été organisée fin mars dernier.
Aucun chiffre n’existe pour le continent africain par rapport aux personnes qui s’adonnent au tatouage, mais des salons y ont ouvert, ces dernières années. Pays situé à l’extrémité australe du continent noir, l’Afrique du Sud joue le rôle de précurseur dans ce domaine. Fin mars dernier, elle a organisé la deuxième édition son événement spécifique, « la South African International Tattoo Convention », regroupant 80 artistes internationaux.
Il s’agit moins d’une percée que d’une résurgence. Des scans à l’infrarouge effectués sur des momies d’Égypte conservées au British Museum (à Londres) ont en effet permis de faire une surprenante découverte, selon jeuneafrique. Des tatouages figuratifs (un taureau sauvage, un mouflon) ainsi que des signes en forme de S ont été retrouvés respectivement sur le haut du bras d’un homme et l’épaule d’une femme vivant dans le delta du Nil, il y a plus de cinq mille ans, constate-t-elle.
« Malgré l’expansion de l’islam sunnite, qui interdit l’altération du corps, et de courants chrétiens, notamment évangéliques, qui y voient un péché, des tatouages traditionnels séculaires subsistent aujourd’hui dans différentes régions du continent. »
Tatouage, une reprise de cultures lointaines
En Afrique du Nord, c’est le cas chez les Berbères. En Afrique subsaharienne, certaines ethnies, dont les Peuls, tatouent les lèvres, les contours des gencives et la bouche à l’aide de petites aiguilles de bois. De nombreux groupes ethniques accompagnent aussi les scarifications rituelles de « tatouages », en utilisant de la suie ou d’autres composants noirâtres. Mais les dessins qui fleurissent aujourd’hui sur l’épiderme des nouvelles générations n’ont la plupart du temps aucun rapport avec des marques rituelles ou ethniques.
Le tatouage, qui traduit une reprise de cultures lointaines ou un emprunt à des traditions populaires, est une pratique ancestrale faisant l’objet d’un ré-engouement récent. Étymologiquement, le mot vient du terme tahitien « tatau» qui signifie dessiner. Il se présente comme une décoration du corps, signe d’appartenance à un groupe. Historiquement, cela relève bien du rite d’initiation, de passage ou bien d’appartenance.
Le tahitien est une des cinq langues reconnues de la Polynésie française, où il reste la seconde langue véhiculaire, en concurrence avec le français, unique langue officielle de ce pays d’outre-mer.
Pape Nouha SOUANE
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