4 femmes kamikazes

Quatre femmes kamikazes se sont fait exploser, samedi 21 novembre, aux abords de Fotokol, dans l’Extrême-Nord du Cameroun, en proie aux exactions des terroristes nigérians de Boko Haram. Cinq civils dont un chef traditionnel ont perdu la vie dans ces attaques meurtrières.
 
Une source sécuritaire camerounaise a indiqué que les quatre kamikazes étaient « des jeunes filles âgées d’une quinzaine d’années ». Selon le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, une première femme kamikaze a actionné sa charge explosive dans la maison du chef traditionnel de Leymarie, un petit village situé en périphérie de Fotokol, tout près de la frontière avec le Nigeria. Le chef traditionnel a été tué sur le coup ainsi que quatre membres de sa famille. Trois autres femmes kamikazes ont ensuite déclenché leurs ceintures d’explosifs à proximité, sans toutefois faire de victimes, relève l’AFP.
 
Il faut souligner que Fotokol est régulièrement la cible d’attaques transfrontalières de Boko Haram. Et les femmes ainsi que les jeunes filles, qui servent de cobayes, et sont souvent utilisées pour jouer le rôle de kamikaze. Le 9 novembre dernier, trois civils avaient été tués au cours de l’attentat-suicide mené par deux femmes kamikazes, près d’une mosquée à Fotokol. Boko Haram frappe désormais autant au Nigeria qu’au Cameroun, au Tchad ou au Niger. Le groupe terroriste dit agir en représailles à la décision du Cameroun, Du Tchad et du Niger de prêter main forte au Nigeria afin de combattre le groupe terroriste.
 
Ces attaques kamikazes rappellent celle qui a eu lieu en France, à Saint-Denis, où pour la première fois, une femme s’est fait exploser sur le sol français, mercredi 18 novembre dernier. Cette femme d’origine marocaine avait été suivie par les forces de sécurité françaises qui voulaient mettre la main sur le cerveau des attentats de Paris qui ont fait 130 morts et 350 blessés.
@Hamid Diallo