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Lutte contre le sida en Afrique

la mobilisation continue

 

Ces dernières années, des initiatives de pays d’Afrique subsaharienne ont permis de réduire de façon significative le nombre de nouvelles infections à VIH. Chez les enfants par exemple, on estime que 210 000 enfants d’Afrique subsaharienne ont été nouvellement infectés par le virus en 2013, contre 370 000 en 2009, soit 43 % de moins. A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, les premières dames d’Afrique ont décidé de s’unir pour que tous les enfants naissent sans le VIH. Invitant ainsi les gouvernements et les communautés à œuvrer pour que tous les bébés africains naissent et vivent sans le VIH. En Afrique australe par exemple, les progrès depuis la découverte du virus il y a 30 ans “sont remarquables”, juge Médecins sans frontières (MSF). Lancée à l’initiative de  l’Organisation des Premières Dames d’Afrique contre le VIH/sida (OPDAS) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), cette campagne a pour objectif de mettre fin aux nouvelles infections à VIH chez les enfants et de faire en sorte que leurs mères restent en bonne santé.« De nombreux pays nous font espérer qu’il est possible de mettre fin à l’épidémie de sida sur le continent africain et dans le monde » a déclaré Hinda Deby Itno, Première Dame de la République du Tchad et Présidente de l’OPDAS. « Nous devons continuer d’intensifier nos efforts car trop d’enfants africains naissent porteurs du VIH chaque jour. La prospérité de notre continent repose sur une génération d’enfants en bonne santé ».Dans la région, la couverture des services de prévention de la transmission mère-enfant du VIH a atteint 68 %, contre 56 % seulement en 2011. Malgré ces progrès, il faut encore  renforcer les ripostes communautaires au VIH afin de garantir aux mères et à leurs enfants un accès universel aux médicaments vitaux – car seuls 22 % des enfants y avaient accès en 2013. Quid du dépistage? En Namibie par exemple, le gouvernement a lancé un plan d’action stratégique triennal pour accélérer le dépistage et le conseil en matière de VIH à l’échelle nationale. Ce plan d’action a été élaboré par le Ministère de la Santé et des Services sociaux, en concertation avec les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis, l’Équipe commune des Nations Unies sur le sida et d’autres partenaires de développement.

Des progrès qui ne doivent pas dissimuler les inégalités
l’ONG ONE a quant à elle publié aujourd’hui  un nouveau rapport qui met aussi en lumière des lacunes dans la lutte contre la pandémie, notamment vis-à-vis des populations marginalisées et discriminées ainsi que dans le renfort de systèmes de santé fragiles. Ce rapport constate encore d’importants écarts dans l’accès aux services de santé, ainsi qu’une augmentation des nouvelles infections au sein des populations les plus marginalisées. Ainsi, en 2013, en Afrique, on recensait plus de pays en recul par rapport à ce point de bascule que de pays ayant progressé.« Les progrès accomplis dans la lutte contre le sida sont réels mais nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers. Le sida continue sa progression parmi les populations les plus marginalisées. La communauté internationale ne doit pas se démobiliser et concentrer son aide là où les besoins sont les plus importants au risque de perdre toute avancée obtenue si durement. » souligne Friederike Röder, directrice de ONE France.
L’épidémie d’Ebola a un impact sur la lutte contre le sida
Toujours selon ce rapport, l’épidémie du virus Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest a démontré que les menaces émergentes pour la santé peuvent semer le chaos dans des systèmes de santé déjà affaiblis et amoindrir les progrès réalisés dans le domaine de la santé, y compris dans celui de la lutte contre le VIH/sida. L’accès au traitement contre le sida et aux services de soins a été limité par la crise Ebola. Plus généralement, la pénurie de personnel de santé touche la majeure partie de l’Afrique subsaharienne, limitant ainsi la capacité des pays à réagir aux difficultés, aussi bien nouvelles qu’existantes.« Le bon fonctionnement des systèmes de santé est la clé pour faire face aux défis sanitaires globaux, que ce soient l’épidémie d’Ebola, le sida ou les autres maladies évitables. Il est primordial que les efforts mis en œuvre pour renforcer ces systèmes soit au cœur des priorités de la communauté internationale », conclut Friederike Röder.
 
Le 1er décembre 2014, journée mondiale de lutte contre le sida
@karine_oriot

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