dimanche, septembre 8, 2024
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Société

Homoparentalité: Qu'en est-il de l'Afrique?

 Une coutume astucieuse
La liste des pays proclamant la  légalisation du mariage homosexuel et la constitution de familles homoparentales s’allonge. L’Occident reste cependant bien en avance sur les pays africains où seul l’Afrique du Sud fait figure de pionnière. Toutefois le mariage entre femmes, exclusivement, est une pratique ancestrale qui a toujours eu cours chez certaines ethnies kényanes, dont les kouria établis dans le sud-ouest du Kenya. Il en découle un modèle homoparentale certes, qui n’induit cependant pas la question de l’orientation sexuelle.
Une tradition ancestrale
L’ethnie Kouria pratique encore aujourd’hui ce qui est appelé le Nyumba Ntobu. Ce terme désigne une union entre deux femmes. L’une des femmes occupe clairement le statut de « mari », donc la place revenant à l’homme. Il s’agit en effet d’une astuce pour permettre aux femmes, parfois d’un âge avancé, n’ayant pas eu de descendance, de pouvoir perpétuer leur lignée et ainsi occuper une place respectable dans la société. En effet, l’ethnie Kouria, fonctionne sur un système social patriarcal. Aussi, les femmes existent et sont limitées dans le schéma sociale par leurs rôles d’épouses et de mères. Par conséquent, lorsqu’elles se retrouvent dans l’incapacité de remplir ces fonctions,  il leur est donc attribué une « épouse » en âge de procréer.
La perpétuation de la lignée
La cérémonie de mariage est exactement la même que celle en vigueur entre un homme et une femme. La famille du « mari » entre en pourparler avec celle de la « femme » et paie sa dot. Celle qui occupe le rôle de mari devient de facto un homme aux yeux de la communauté. Elle participe aux prises de décisions réservées à la sphère masculine ou encore figure en têtes de liste quant aux héritages. Elle devient le chef de famille et  donne son nom aux enfants qui découlent de cette union. Ces derniers sont conçus par un jeune homme choisi uniquement à cet effet.
C’est donc une union purement sociale, excluant l’échange sexuelle. Cependant, comme les autres, ces couples ne sont pas à l’abri de désaccords. C’est un tribunal traditionnel qui est alors  chargé de régler les litiges. Toutefois, il est déjà arrivé que ces affaires soit jugées en cours de justice civile même si le mariage kuria n’est pas encore reconnu par la loi kényane.
Par Auzouhat Gnaoré

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