Le concours Miss France, la catastrophe capillaire pour miss Martinique

Le concours Miss France aura été un véritable chemin de croix pour la représentante de l’île de la Martinique. La raison ? Sa texture capillaire. Ses cheveux auront été au centre de toutes les discussions pendant son parcours jusqu’aux phases finales du concours de beauté.

C’est indéniable, Laure-Anaïs Abidal est une belle jeune femme. Malheureusement sa beauté a été reléguée au second rang, suite aux polémiques qui sont survenues après la publication des photos officielles des candidates à l’élection miss France. La jeune femme de 21 ans a fait couler beaucoup d’encre. En effet lors de son élection régionale, elle arborait des cheveux naturels, crépus, mais sur les photos officielles ces derniers avaient été lissés. Une initiative vivement critiquée sur les réseaux sociaux. La miss s’en explique immédiatement précisant avoir suivi les directives du comité d’organisation qui dément par la voix de sa présidente Sylvie Tellier.

Cela aurait pu s’arrêter là mais ce 16 décembre, soir de l’élection miss France, Laure-Anaïs Abidal fait partie des douze finalistes choisies par les membres du jury et le public, mais elle n’ira pas plus loin. La miss Martinique est clairement défavorisée par sa coiffure. Elle arbore une coupe afro, certes, mais on aurait dit que le coiffeur visagiste qui s’est occupé d’elle s’était simplement contenté de lui démêler les cheveux. Un ratage largement commenté sur les réseaux sociaux en cette soirée d’élection. Ce n’est pas la première miss noire, avec des cheveux naturels, à souffrir du manque de considération du comité d’organisation Miss France qui ne prend pas en compte l’authenticité de chacune de ses candidates. Les cheveux naturels, surtout les cheveux crépus sont des cheveux versatiles représentant un véritable terrain de jeu et une créativité sans limites pour les stylistes capillaires.

Alors de nombreuses possibilités, n’incluant ni l’afro, ni le démêlage, sont offertes pour sublimer, au même titre que les autres, les candidates ayant fait le choix de porter les cheveux naturels. Il serait temps que la société Miss France en prenne conscience et prennent une décision conjointe avec son partenaire, le coiffeur et visagiste Saint-Algue. Laure-Anaïs Abidal aurait surement fait partie des cinq finalistes si elle s’était occupée elle-même de ses cheveux.
Auzouhat Gnaoré