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Comme pour conjurer les diktats occidentaux de la beauté, Abi Shola, photographe d’origine nigériane, dévoile depuis 2014 des photos de femmes noires, toutes différentes les unes des autres, pour célébrer la beauté noire dans toute sa pluralité. Elle présente sa dernière série de photos inscrites dans ce projet nommé Beyond Classically Beautiful.
En septembre 2014, Alessandra Stanley, journaliste et critique pour le New York, publiait une chronique sur la série “How to Get Away with a Murder” de Shonda Rhimes avec en tête d’affiche Viola Davis. Les adjectifs qualificatifs choisis par la journaliste pour dépeindre la créatrice et l’actrice avaient suscité une vive polémique. Alors qu’elle affublait Shonda Rhimes d’une “femme noire en colère”, elle qualifiait la beauté de Viola Davis d’un “moins classique” que les actrices noires à la peau claire. Un tollé qui a fortement inspiré la photographe Abi Ishola.
Celle-ci décide alors de créer une plateforme multimédia dédiée aux femmes noires, louant la pluralité de leur beauté, de leur style et de leur culture. Une manière pour elle de briser ce stéréotype caucasien de la beauté noire, qui veut les plus belles sont forcément les femmes à la peau claire.
Aussi, dans le cadre du projet Beyond Classically Beautiful, lancé depuis 2014, Abi Ishola dévoile Body Noire 2, une seconde série de photos mettant en évidence la diversité de la beauté des femmes noires, non conforme aux normes caucasiennes. Les images en noir et blanc, présentent six femmes noires aux corpulences et aux carnations différentes, avec des légendes étant de véritables déclarations d’amour à leurs corps.
Crédit photos : Abi Ishola www.beyondclassicallybeautiful.com
Auzouhat Gnaoré
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