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En tournée mondiale depuis le 27 avril dernier, Beyoncé a reçu la sollicitation de la Société des divertissements d’Abidjan (S.O.D.A) pour un concert privé, entre deux dates occidentales. Le cachet de 4 millions de dollars, soit près de 2 milliards de francs CFA, réclamé par la star a refroidi les organisateurs. Une somme plus que conséquente pour un pays en voie de développement, qui a conduit inévitablement à l’échec du projet.
La sortie de Lemonade, sixième opus de Beyoncé Knowles , a conforté cette dernière dans son statut de star internationale et incontestée, avec le titre très remarqué Formation. Pour preuve, elle peut se permettre aujourd’hui de sortir un album fortement engagé pour la cause de la communauté afro-américaine, sur fond de tensions raciales aux Etats-Unis. Dans cet album, dont le concept original propose un clip pour chaque titre, force est de constater la forte influence africaine.
Une africanité pourtant assumée
Pour ses tenues d’inspirations africaines, Beyoncé Knowles a fait appel à Loza Maleombho, styliste ivoirienne et Amake Osawe, styliste nigériane qui habille notamment Michelle Obama. Pour les vidéos de ses titres Sorry, Daddy’s Little Girl, Love Drough et Forward, Beyoncé et ses danseuses arborent des peintures corporelles d’inspiration Yoruba, dessinées par l’artiste nigérian Loalu Sanbajo. Ce n’est pas la première fois que la star introduit des références africaines dans son travail. Elle a déjà fait appel au duo de danseurs mozambicains Tofo Tofo pour le clip de Run The World, collaborer sur Grown Woman avec le guinéen Ismael Bonfils Kouyaté ou encore la reprise d’un discours de l’écrivain Chimamanda Adichie Ngozi pour Flawless. Pourtant, aucune date sur le continent africain ne figure sur sa tournée mondiale Formation.
L’Afrique inlassablement exclue
C’est la seconde fois que la Côte d’Ivoire essuie un refus de la part de Beyoncé Knowles. La compagnie Orange, à l’occasion de ses vingt ans de présence dans le pays, avait souhaité la présence de la talentueuse artiste. Toujours en raison d’un cachet exorbitant, Orange s’était finalement rabattu sur le DJ français David Guetta, qui a mis le feu à la patinoire d’Abidjan, pour un peu moins de 500 000 euros.
Il y a quelques semaines, un journaliste anglo-gahanéen avait tenu à interpeller les stars afro-américaines sur ce manque de considération pour l’Afrique sur le site musicale Spike UK Online. Joel Ryan déclarait alors : “J’aime tous ces artistes noirs américains et même britanniques, qui utilisent des influences africaines pour leurs coiffures, leurs vêtements, leurs musiques et bien plus encore. Cela me rend fier d’être noir, fier d’être africain et cela change clairement la donne. Mais quand était la dernière fois qu’ils se sont rendus en Afrique? (…) Je veux dire quand s’y sont-ils rendus pour se produire sur scène et montrer leur talent à cette Afrique qui les a tant inspirés? Ces célébrités font des tournées “mondiales” qui ne semblent être réservées qu’aux seuls pays occidentaux, alors que leurs musiques, leurs costumes, leurs paroles et leurs chorégraphies sont tant inspirées de pays africains. Je suis vraiment désolé mais j’ai bien peur qu’une date en Afrique du Sud n’est pas aussi extraordinaire, cela équivaut à dire “Je suis pas raciste parce que le cousin de la meilleure amie de ma belle-sœur est noire…” “
En pleine tournée mondiale, Beyoncé Knowles n’a pas encore réagi à cette polémique.
Auzouhat Gnaoré
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