Une série de photos dénonce le commerce d'esclaves en Libye

Les images de CNN révélant le commerce d’esclaves en Libye dont souffraient les migrants originaires d’Afrique noire ont soulevé une vague d’indignation. La Libye est le principal point de transit pour les réfugiés et les migrants  qui tentent d’atteindre les l’Europe par la mer. Seulement la rigueur des contrôles de la garde côtière bloque sur place de nombreux candidats au voyage qui n’ont nulle part où aller. Une situation profitable pour les passeurs qui n’hésitent pas alors à les vendre aux plus offrants.
Les rapports des ONG font état de près de quatre cents milles à près d’un million de personnes retenues dans les centres de détention libyens, où règnent de nombreux traitements inhumains.

Comme de nombreuses personnes, Kofi Dua, un jeune photographe de 23 ans d’origine ghanéenne vivant à New York a été extrêmement choqué par ses images. Aussi, il s’est saisi de son appareil afin de dénoncer ce traitement inhumain. Il a donc travaillé sur une série de photos intitulée “Not to sale”, c’est-à-dire “Pas à vendre”. Pour cela, il a fait appel aux mannequins Kwasi Opoku et Mylah Shyv qui portent chacun une balise où il est écrit “Pas à vendre”.

Kofi Dua décide de sensibiliser sur cette question sensible par son art. “Je me suis inspiré du fil de l’actualité et des médias sociaux, je voulais provoquer une meilleure prise de conscience du problème. Il est de notre devoir de dénoncer l’injustice et de tenir les gens responsables de leurs actions, nous ne sommes pas à vendre, nous ne reculerons pas mais nous avancerons.”

Diffusées sur les réseaux sociaux, les photos ont fait leur effet et ont été largement partagée. La sensibilisation souhaitée par Kofi Dua a semble-t-il fait son effet.
Auzouhat Gnaoré