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A l’origine du Festival : William Makossa, originaire du Congo Brazzaville, arrivé à l’âge de 26 ans en Suisse pour suivre des études de théologie. Très vite, il s’engage pour offrir une vitrine à l’Afrique. Lors de ses études à l’université de Fribourg, il constate qu’il n’y a aucun livre sur le continent. C’est alors qu’avec Simon Obanda, il crée le Cerdaf, un des premiers centres suisses de recherches sur l’Afrique. Quant à son amour pour la musique, il date : “J’adore la musique. C’était obligatoire pour les futurs prêtres de savoir chanter.” Souhaitant avoir une vie de famille, il décide de “laisser la soutane pour un habit civil” et poursuit son combat en faveur de son continent différemment.
Constatant l’absence d’une véritable manifestation annuelle et pérenne de la culture et des arts africains dans la région, il décide de créer le Festival Couleur Café. Son but : faire découvrir les aspects positifs de l’Afrique, malheureusement rarement décrits dans les médias. “Je souhaitais utiliser un instrument d’éducation sans frontière et il n’y a que l’art pour cela. On passe beaucoup de messages à travers l’art”. C’est ainsi qu’en 2014 la première édition du Festival Couleur Café prend place à l’Alhambra de Genève. Concerts, expositions, cinéma, danses et ateliers se succèdent ainsi sur une dizaine de jours. Cette manifestation connaît rapidement un réel succès. Elle devient la première vitrine romande des cultures africaines et de la diaspora.
Comme le précise son fondateur, “On montre l’aspect traditionnel de le culture africaine qui se distingue de la musique purement commerciale”. Et les artistes sont ainsi sélectionnés pour la qualité de leur art. Et pas n’importe lesquels ! Lors des éditions précédentes, on a pu voir la présence de personnalités comme Manu Dibango, Vieux Farka Touré ou Mamani Keïta, notamment. “On arrive à les convaincre de venir pour des projets culturels” explique William Makossa. Et d’ajouter “Cette année, c’est Mory Kanté. Parallèlement à son concert, il tiendra un atelier pour les jeunes et dédicacera son dernier livre à la Fnac”.
Pour cette 4ème édition, la programmation est à l’image de la thématique “L’Afrique en Voyage”. Le programme ON proposera huit concerts sur quatre jours à l’Alhambra de Genève. On pourra notamment découvrir la collaboration du fameux artiste sénégalais Abblaye Cissoko avec Constantinople, un groupe des musiciens iraniens. Une journée sera également consacrée au Mali avec Habib Koité et Mory Kanté.
Le Festival fera également la part belle aux autres arts via son programme OFF. Le cinéma, la peinture et la mode seront mis à l’honneur dans différents lieux de Genève.
Les festivaliers pourront découvrir des artistes féminines à la pointe de leur art et engagées. Le 16 novembre sera entièrement consacré aux chanteuses africaines. Seront présentes Les Amazones d’Afrique, fameuses militantes pour l’égalité hommes-femmes, mais aussi la sublime Marema, dame battante.
Mais aussi, la danseuse et chorégraphe ivoirienne Dobet Gnahoré, sera accompagnée de trois danseuses, dans “Femmes tout simplement”, un spectacle de danse afro-contemporaine centré sur la gente féminine. Enfin, parce que cette année, l’idée est de voyager, la chanteuse marocaine, Oum, fera également l’honneur de partager son art.
En plus de la découverte des arts scéniques, la pédagogie est au rendez-vous avec de nombreux ateliers tant de cuisine, de danse mais aussi de thématiques sur le développement durable, tant pour les enfants que les plus âgés. Car le but du Festival est bel et bien de partager et transmettre la culture africaine dans un esprit de mixité. En témoigne le Ciné-Djembé. Ce concept original se déroule au sein d’un cinéma où chaque membre du public dispose d’un djembé et se lance dans un échange de percussion avec les maîtres de cérémonie.
Mais aussi, un aspect particulièrement intéressant repose sur le travail mené en collaboration avec les écoles. “Durant deux mois, des artistes africains enseignent la musique à près de 240 enfants”, explique William Makossa. Cette année, l’initiation aux percussions par Adolphe Kinda et l’écriture du rap par Daz’ini sont enseignés dans trois classes de l’École des Avanchets et trois classes de l’École des Libellules, à Genève. Le résultat de cet apprentissage sera présenté lors d’un spectacle à l’Alhambra le dimanche 19 novembre.
Soucieux d’améliorer son Festival et de toucher toutes les franges de la population, William Makossa a décidé de développer un nouveau volet. “Certains festivaliers ont besoin de découvrir la musique un peu jeune dans des lieux où il est possible de prendre un verre et de danser.” Le Festival a donc développé une collaboration avec l’Usine Kugler où se déroulera une soirée Afro-Groove afin de faire découvrir la musique afro-ethno. Cette année, deux collectifs de DJs seront présents : Ataya Music Box et Babtous International. “L’année prochaine nous travaillerons avec la Gravière où nous ferons venir des DJ d’Afrique afin de montrer la nouvelle tendance de la musique africaine”, ajoute l’initiateur de l’évènement.
Pour en savoir plus sur cet évènement unique à Genève et découvrir sa programmation, rendez-vous sur leur site internet ICI.
Par Céline Bernath
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