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Pas assez mises en valeur pour certains, pas assez prises au sérieux pour d’autres, il est difficile pour une jeune fille d’attirer l’œil dans le secteur du mannequinat sur le continent. En effet, même si de nombreux models et même des tops models sont originaires d’Afrique, rares sont celles qui ont été lancées par des agences africaines. Repérées dans des rues de pays occidentaux ou par des agences elles-mêmes Occidentales telles que Elite Model ou World Talents Models, l’exode semble la solution gagnante pour celles qui souhaitent vraiment y faire carrière… Si le monde de la mode africaine est bien plus structuré côté anglophone que francophone, ce dernier n’est pas en reste. En effet, on peut dire que le secteur de la mode francophone est en plein essor. Les Fashion week gagnent en influences et une nouvelle génération de stylistes s’affirme. De plus, des célébrités aussi bien africaines qu’internationales n’hésitent pas à les mettre en valeur.
On est en droit de se demander ce qui fait barrage car nous le savons tous : pas de fashion show sans mannequins. A moins que cela ne soit dû aux critères de sélection ? C’est bien connu, il y a différentes sortes de mannequins. Il y a ceux qui se disent mannequins (nous connaissons tous quelqu’un qui se complaît dans son ego à coup de selfies à perte de vue) et ceux qu’on dit mannequins, autrement dit ceux qui en possèdent vraiment les atouts. Penchons-nous sur la seconde catégorie afin de visualiser ce que sont ces « critères de sélection ». Il est bien connu que sur le continent Africain, les femmes aux formes voluptueuses sont très prisées et considérées comme de véritables vénus. Quelle jeune fille noire n’aimerait pas avoir les hanches de Beyoncé ? Quant aux hommes, les catégories muscles et virilité semblent être inévitables. Ce sont les critères de beauté africains. Il est donc normal que ce soit eux que l’ont voit le plus souvent dans les spot publicitaires, dans les défilés et autres événements liés à l’image produit par des médias continentaux pour le public continentale. Cependant, à l’échelle internationale, ce sont les critères de beauté occidentaux qui priment. Des critères qui sont dictés par l’industrie de la mode. En Occident, un mannequin c’est avant tout une silhouette. Il y a une taille minimum et une taille maximum, aussi bien chez les femmes( entre 1m73 et 1m80) que chez les hommes (entre 1m80 et 1m85) des mensurations définies etc… Il faut également être sportif car un mannequin doit savoir maintenir son corps en forme. Il ne faut pas perdre de vue que ce dernier est son outil de travail. Aussi, la taille 36, pour les vêtements est un standard pour les femmes. Un mannequin répondant à tous ces critères sera beaucoup plus prisé pour les shootings et les défilés. Les mêmes règles sont en vigueur chez les hommes. De plus, contrairement aux critères africains, l’androgynie est perçue comme un plus (hommes aux traits féminins ou femmes aux traits masculins). Soulignons le fait qu’avoir un beau corps est loin d’être suffisant.
La démarche est aussi à prendre en compte pour un succès assuré. Tout comme le fait de prendre des poses, renvoyer une attitude face caméra ou durant un défilé. Il s’agit d’un tout, qui une fois couplé aux vêtements créera un équilibre. Et c’est là qu’intervient l’agence, c’est elle qui est chargée de fournir à ses clients le mannequin idéal. Ce n’est pas pour autant qu’il faut se dire que les formes voluptueuses sont bannies d’Occident. Loin de là ! Il n’y a qu’à jeter un œil au casting des shows de la marque de lingerie Victoria’s Secret. Tant que la proportion est de mise, alors tout va bien. Si on ajoute à cela une touche de charisme et une singularité qui fait la différence, c’est le jackpot.
Le dernier point que nous pouvons soulever est celui du défilé. En effet, à la manière d’un acteur qui a du mal à s’afficher au box-office, un mannequin qui défile pour des shows qui passent inaperçus, sera lui aussi invisible. Ainsi, plus le secteur de la mode africaine se structurera, gagnera en importance et reconnaissance en Afrique francophone, plus le mannequinat gagnera à son tour de l’importance. C’est un travail d’équipe, allant du sponsor au client en passant par le styliste et les médias.
Thatoux J. Gnaoré
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