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Combats de femmesFemmes d'Amina

Zawadi Nyong’o, une figure du féminisme est-africain

A l’âge de 35 ans, la Kenyane Zawadi Nyong’o est une combative déterminée. Active depuis 15 années dans les droits sexuels et la santé, elle tient un rôle phare dans le mouvement féministe en Afrique de l’Est. Se désignant elle-même comme « afropolitan feminist digital native », son arme : les médias sociaux qui lui permettent de transmettre les causes et valeurs qu’elle défend. Actuellement en Suisse dans le cadre de l’évènement « Voix de femmes », organisé par TERRE DES FEMMES Suisse, elle donne une série de conférences sur le thème de la sexualité, de l’autodétermination et de la violence. Portrait.
Zawadi Nyong’o explique son engagement d’abord par son éducation et le milieu dans lequel elle a grandi. Elle vient, en effet, d’une famille dans laquelle les femmes sont fortes et tiennent une place importante. Toutes ont suivi des études universitaires, sont indépendantes et éduquées. Sa mère a d’ailleurs travaillé dans le domaine du droit et de la santé en lien avec la procréation. Elle considère alors venir d’une lignée de féministes, même si elles ne s’identifiaient pas de cette façon. Ainsi, la jeune femme a très vite réalisé que l’étude de la condition féminine était sa voix. Diplômée en droit international et en études des femmes au Hampshire College à Amherst, elle est aujourd’hui consultante indépendante dans le domaine de la justice sociale féministe via les médias sociaux, les formations, les campagnes et le crowdfunding.
Engagée depuis 15 années, Zawadi Nyong’o a mené de nombreuses actions en faveur des femmes. Elle a travaillé pour de nombreuses organisations oeuvrant pour les droits des femmes. La première pour laquelle elle s’est engagée fut le fond africain pour les femmes Urgent Action Fund-Africa, qui offre une aide aux organisations qui défendent les droits des femmes en Afrique. Elle est aussi l’auteure d’une étude sur le harcèlement sexuel des femmes travaillant pour l’industrie d’exportation florale au Kenya. Ainsi, la rose qui était un symbole d’amour et beauté est devenue celui de la peine, du viol, de la violence et du désespoir de milliers de travailleuses. En 2010, la jeune femme a publié le livre « When I Dare to be Powerful » pour l’organisation Akina Mama wa Afrika, une organisation féministe africaine basée en Ouganda. Dans ce recueil de reportages, cinq travailleuses du sexe en Afrique de l’Est parlent de leur vie. Elle a également été membre fondatrice de Realizing Sexual and Reproductive Justice (RESURJ), une alliance féministe globale de jeunes activistes ayant pour but de promouvoir un agenda progressiste de grande envergure dans le domaine de la SDSR. En outre, elle conseille et soutient l’organisation Mother Health International.
Le féminisme selon Zawadi Nyong’o a un objectif universel : créer un monde égalitaire, dans lequel chacun à un accès identique aux droits, aux informations, aux services et opportunités. Selon elle, le féminisme ne concerne pas que les femmes, mais tout le monde. Ainsi, les valeurs féministes vont de paire avec les notions de paix, de justice, de liberté d’expression et d’association, mais aussi de sécurité.  La santé et les droits sexuels et reproductifs qui inclut l’intégrité du corps et l’autonomie est aussi nécessaire afin d’assurer l’égalité et la protection des droits des femmes. Pour ce faire, il est nécessaire que les femmes soient représentées de façon qualitative dans toutes les strates de la société et dans les processus de décision.
La principale arme de cette activiste de poigne est les réseaux sociaux. Particulièrement présente sur Twitter (@ZawadiNyongo), avec plus de 19’000 followers, elle n’hésite pas à faire valoir son combat et à relayer celui des différentes ONG pour lesquelles elle travaille. C’est une façon pour elle d’avoir un pouvoir d’influence en dehors des médias traditionnels et de peser sur les décisions politiques notamment. C’est également un moyen de connecter les différentes associations à travers le monde et d’élargir le réseau féministe. Consciente des revers des réseaux sociaux, elle entend offrir des formations et créer une plateforme d’échanges et de réflexion à ce sujet, afin d’assurer une utilisation positive et saine. A travers sa plateforme Digital Ubuntu Africa, elle défend un comportement responsable sur les réseaux sociaux en Afrique et partout dans le monde.
Son interview à découvrir dans l’édition du mois de juillet du Magazine Amina. 
 
Par Céline Bernath
 
 

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