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Vendredi dernier, une famille française d’origine sénégalaise, comprenant le père, la mère et l’oncle, était jugée au tribunal de Meaux pour acte de violences avec tortures sur leur fille de 17 ans.
Les faits remontent au 23 janvier dernier. Le père âgé de 45 ans, suspicieux, entreprend de fouiller le portable de sa fille. Maîtrisant mal les nouvelles technologies, il sollicite l’aide de son épouse de 37 ans. Il y découvriraient alors des conversations privées au cours desquelles la jeune fille se réfère à eux en des termes injurieux, des photos dénudées de ses jeunes sœurs et des messages amoureux confirmant l’existence d’un petit ami. S’en suit alors une pluie de coups de poing et de ceinture, assistés par le frère du père, âgé de 32 ans. Aveuglée par la colère, la mère pratique un examen gynécologique sommaire sur sa fille afin de vérifier si cette dernière a conservé sa virginité, avant de la menacer d’une excision sur le champ. Le père, quand à lui se saisit d’un couteau pour lui couper les cheveux. Alerté par les cris, c’est le voisinage qui fini par faire intervenir la police.
A l’audience, le père disculpe son épouse et son frère, assumant toute la responsabilité de cette violence. Interrogée sur ces méthodes inexcusables, la famille brandit la carte culturelle. Un argument de défense réfuté avec aplomb par l’avocate de la jeune fille : “Je n’ai jamais fait état de mes origines depuis que je plaide. Mon père est d’origine africaine. (…) Non, ce n’est pas culturel de battre ses enfants. Non, ce n’est pas culturel de couper les cheveux. Non, ce n’est pas culturel de violer l’intimité d’un adolescent. […] Je suis convaincue que si on était au Sénégal, ils seraient condamnés de la même façon.
Les parents ont été condamnés à huit mois de prison avec sursis. L’oncle, lui, a été relaxé, “au bénéfice du doute.”
Par Auzouhat Gnaoré
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