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La Namibie, 24ème sur 180, est en tête de l’Afrique subsaharienne en matière de liberté de la presse, même si elle a perdu 7 places par rapport à 2016. Cela s’explique notamment par un robuste cadre constitutionnel qui protège les journalistes. Concernant le Ghana, il est réputé pour être l’un des pays les plus démocratiques d’Afrique. En effet, le pluralisme des médias et leur indépendance sont garantis par le chapitre 12 de la Constitution ghanéenne de 1992. Cela dit, des articles du code pénal qui punissent la publication de « fausses nouvelles » sont parfois détournés de leur objectif initial et utilisés contre les journalistes. Puis, le Cap Vert est caractérisé par des médias libres de tout contrôle bien que pour la plupart étatique. Cela n’empêche tout de même pas l’autocensure du fait de la petite taille du pays.
Le Burkina Faso, classé à la 42ème place, connaît une liberté de presse qui s’améliore. Le pays est en effet composé de médias de plus en plus variés et dynamiques. De même, la dépénalisation de la diffamation est un vrai progrès, même si elle peut encore aujourd’hui engendrer de lourdes amendes.
La Tanzanie, le Niger et surtout l’Ouganda ont fait l’objet d’une forte régression dans le classement du rapport de Reporters Sans Frontière. La Tanzanie est passée de la 71ème à la 83ème place. Il faut savoir que dans ce pays, les lois criminalisant la diffusion d’informations se sont multipliées comme le Cyber Security Act, le Media Services Act ou le Statistics Act et de nombreux médias ont été fermés. Le Niger, situé à la 61ème place, a perdu 9 rangs. Cette dégradation de la liberté des médias s’explique notamment par le contexte international marqué par la lutte contre le terrorisme, la situation de la liberté de l’information au Niger s’est particulièrement dégradée depuis 2015. Enfin, l’Ouganda s’est largement fait remarquer, passant ainsi de la 102ème à la 112ème place. En effet, l’élection présidentielle de 2016 a donné lieu à de graves attaques contre les médias : menaces de fermeture contre des organes de presse, coupures d’Internet, agressions physiques et verbales contre les reporters.
Bien que le Mali ait progressé de 6 places en se positionnant désormais au 116ème rang, la situation des médias reste critique. Certes, les atteintes à la liberté de presse sont moins sévères, mais le Nord reste un endroit critique et tendu.
Le Burundi rejoint les pays classés en noir connaissant une situation très grave, suivi de la Somalie, de la Guinée Equatoriale, de Djibouti, du Soudan et de l’Erythrée. Dans le pays, la situation s’aggrave depuis la tentative de coup d’État de mai 2015. L’essentiel des radios indépendantes demeurent fermées alors que de nouveaux médias de propagande gouvernementale voient le jour. Même si les réseaux sociaux deviennent un nouveau moyen médiatique, ils n’empêchent pas la propagation de la désinformation.
A la 179ème place sur 180, l’Erythrée est le pays d’Afrique et du monde où la liberté de presse est quasi inexistante. Depuis 26 ans, le pays est une dictature où l’information n’existe pour ainsi dire plus. À ce jour, au moins 11 journalistes sont détenus en dehors de toute procédure judiciaire et la situation n’est pour le moment pas prête de s’améliorer.
Voici notre classement de la liberté de presse des pays d’Afrique subsaharienne réalisé à partir du classement mondial de Reporters Sans Frontière.
Par Céline Bernath
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