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Au 19 éme siècle, l’Afrique et la Grande Bretagne se fréquentaient déjà. C’est ce que met en évidence l’exposition Black Chronicles 2 à Londres. Etablie Dans le cadre du « Missing Chapter » qui veut revenir sur les relations entre l’Europe et l’Afrique noire. Cette exposition retrace l’histoire de plusieurs vies qui ne se sont jamais croisées mais qui ont eu en commun leur arrivée en Angleterre. Jusqu’au 29 Novembre à Rivington Place, Autograph ABP fait revivre l’histoire d’africains ordinaires aux destins extraordinaires entre le 19éme et le 20ème siècle à travers la photographie.
Parmi les photographies exposées, il y a celle de Sarah Forbes Bonetta, une princesse Egbado née vers 1843. Elle avait été capturée par les rivaux de son père, qui avaient tué ses parents avant de prévoir par la suite de l’éliminer dans un sacrifice rituel. Un officier de la marine britannique, Frederick Forbes, capitaine du navire Bonetta Majesté, lors d’une mission à l’automne 1849 visant à négocier la fin du commerce des esclaves entre les Dahoméens, a intercédé en faveur de l’enfant pour la sauver d’une mort certaine. Il exigea du roi Gezo de Dahomey, un cadeau pour la reine Victoria et demanda que ça soit l’enfant qui était sur le point d’être sacrifié. La ruse avait fonctionné et la petite fille sauvée. Le capitaine lui donna alors le nom de Sarah Forbes Bonetta, et l’emmena en Angleterre, où elle a été présentée à la reine Victoria qui l’a recueillie à son tour et placée sous la protection de sa majesté. En effet, la reine Victoria avait insistée pour la rencontrer dès qu’elle fut informée de l’histoire de la petite Sarah et tenait à assurer son avenir.
L’arrivée de la petite princesse avait été largement couverte par les journaux de l’époque. Un rapport, sous le titre Présentation d’une princesse Dahoméenne à la reine, décrit sa visite au château de Windsor le 9 Novembre 1850. Quelques extraits en disent : « Cet enfant intéressante, considérée comme de haut rang, avait été capturé par le roi d’un souverain voisin avec qui il était en guerre, et après avoir été détenu en tant que prisonnier près, n’ayant pas été éliminés (comme c’est la coutume de Sa Majesté dahoméenne de captifs de rang inférieur) aux marchands d’esclaves portugais et brésiliens. Elle avait été étroitement confinée pendant près de deux ans, quand elle a été présentée (comme une marque du plus grand respect et comme une faveur spéciale) au capitaine Forbes par le Roi. »
Ou encore :
« Depuis son arrivée dans le pays, elle a fait des progrès considérables dans l’étude de la langue anglaise et manifeste un grand talent musical et l’intelligence de pas d’ordre commun. Son poil est court, noir, et le curling, une forte indication de sa naissance africaine; tandis que ses traits sont agréables et beau, et ses manières et effectuent plus doux et affectueux à tous à son sujet. »
Plusieurs histoires hors du commun relatant l’arrivée des africaines en Angleterre sont relatées à travers des photographies. Exposition à découvrir jusqu’au 29 Novembre à Londres.
Par Charlotte Seck
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