samedi, juillet 27, 2024
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CultureFemmes d'Amina

Flavia Coelho chante son « bossa Muffin » au Solidays !

Flavia Coelho, la chanteuse brésilienne a enflammé la scène de solidays vendredi soir. Son énergie et sa fougue incarnées par sa musique « Bossa muffin » ne sont pas sans rappeler la véritable raison de sa venue : sensibiliser les gens à la maladie du sida qui reste une des principales causes de mortalité dans le monde. 
Entretien avec Flavia Coelho qui annonce en exclusivité la sortie de son nouvel album, le 7 octobre prochain. 
C’est la première fois que vous venez au solidays ? 
Non c’est ma deuxième participation. Je suis très heureuse d’y revenir et  voir la force de ce festival qui est engagé dans une cause si importante.  La maladie du sida est tellement ancrée dans nos sociétés qu’elle est presque oubliée.  Et avoir un événement comme Solidays qui lie la prévention et la musique c’est important.
Vous êtes sensible à la lutte contre sida, pour quelle(s) raison(s) ? 
Je connais très bien le sida, beaucoup de gens pensent que parce qu’il y a des traitements qui existent ils n’ont pas besoin de se protéger. C’est une grave erreur. Le sida touche l’intime, l’amour qui existe entre deux personnes et c’est important de protéger cet amour.  Certaines personnes se sentent intouchables. On dit que le brésil est un pays du tiers monde et la France, un pays développé mais quand je vois qu’il y a cette même inconscience, cette absence de peur d’être contaminé, je me dis que la mentalité est similaire.
Quelle cause défendez-vous dans votre musique ? 
La cause que je défends dans ma musique c’est que les gens se sentent bien et qu’ils soient solidaires entre eux. Quand je vois des choses qui ne vont pas, j’en parle dans mes paroles.
Quels thèmes abordez-vous dans vos chansons ? 
Très souvent mes textes parlent du racisme social, le racisme vis-vis des gens pauvres. Je viens des favelas au Brésil donc c’est un sujet que je connais bien. Je dénonce également le racisme géographique qui existe entre les gens du Nord et du Sud.
Quel est votre meilleur souvenir sur scène ? 
C’était mon premier Olympia, après avoir remporté le tremplin musical Génération Réservoir. Voir mon nom à l’affiche de l’Olympia c’était magique. Je me souviens avoir été très calme ce jour là. Par contre, les cinq minutes avant de monter sur scène, j’ai eu un vrai moment de panique. D’ailleurs, j’ai un vrai trou noir, je ne me souviens de rien de ma sortie des backstages jusqu’à ma montée sur scène.
Des favelas de Rio au quartier chic de paris, il n’y a qu’un pas : vous êtes l’exemple même que le lieu de naissance ne condamne pas à l’échec ?  
Je suis contre la phrase, «  il n’y a pas de place pour tout le monde ! ». Tous les moyens sont là pour réaliser la vie que l’on souhaite à partir du moment où on est bien dans sa tête, que les rencontres sont des moments de partage qui permettent d’aller vers l’autre et arrêter de regarder son nombril.  Je viens des favelas, j’ai grandi dans les ghettos, je voulais plus que quiconque vivre dans les beaux endroits mais c’est une conséquence de ce que je voulais faire, à savoir vivre de ma musique. Avant de vivre dans les beaux quartiers, il faut d’abord vouloir vivre heureux. Nous sommes dans un changement de paradigme où encore plus que jamais les gens peuvent se dessiner la vie qu’ils souhaitent. Il faut d’abord tout mettre en œuvre pour réaliser sa passion et après les choses viennent naturellement.
Que veut dire Bossa Muffin (titre de votre premier album) ? 
C’est un style musical qui mélange la bossa, la musique traditionnelle, et le muffin. Le muffin évoque la musique d’aujourd’hui : le hip hop, le reggae.
Quelles sont les différences de styles de vie entre les femmes brésiliennes et françaises ? 
Je pense que les femmes françaises prennent plus de temps pour construire une vie de famille. Les brésiliennes se marient jeunes et fondent très vite un foyer.  Je dirai qu’elles sont moins indépendantes que les françaises.
Quelle est votre routine coiffure ? 
Je  lave tous les deux jours mes cheveux, j’applique un après-shampoing et un masque. J’utilise la marque John Frida.
Quand sortira votre nouvel album ? 
Il sortira en octobre.  Il sera dans la continuité des deux précédents albums. Il y aura un titre en français. Elle rit.
Mon nouveau clip « Paraiso », issu de ce nouvel album, vient de sortir :

@MayaMeddeb

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