Alexa, une poupée pour sensibiliser à l’albinisme

L’albinisme est une affection universelle touchant une personne sur 18 000 à 20 000 naissances chaque année. Cependant, la plupart des enfants touchés par l’albinisme ont des parents qui n’en présentent aucun signe. Et bien malheureusement, les personnes atteintes d’albinisme souffrent encore aujourd’hui de graves discriminations et de stigmatisations.
C’est dans un but de sensibilisation et aussi de valorisation, que Mala Bryan, designer et créatrice de poupées destinées aux petites filles noires, a décidé de confectionner une poupée albinos nommée Alexa. Cette poupée représente le mois de septembre, un mois consacré à la sensibilisation à l’albinisme en Afrique du Sud. La collection de poupées Malaville, créé par Mala Bryan, a pour but de promouvoir la diversité de la beauté et d’encourager les petites filles à s’aimer et s’accepter. Alexa aura la même fonction auprès des petites filles avec albinisme.

Selon Mala Bryan, Alexa revêt une importance particulière car elle est un moyen de remédier aux idées fausses et surtout dangereuses à propos de l’albinisme : « Alexa est très importante, car tous les enfants ont besoin de poupées auxquelles elles peuvent s’identifier. Il y a tellement de choses qui se passent dans le monde quand il s’agit de personnes atteintes d’albinisme. Et il est maintenant temps pour les personnes qui refusent de comprendre de faire un effort. »
En effet, de nombreux mythes ainsi que de nombreuses superstitions plus que dangereuses sur l’albinisme se sont propagées, mettant ainsi en péril la vie de ceux qui en sont porteurs. Dans plusieurs pays d’Afrique, des crimes haineux en rapport avec la sorcellerie à l’encontre des albinos sont en forte hausse.

Alexa est un pas dans la bonne direction pour les enfants albinos qui ont besoin d’une représentation positive pour construire leur estime de soi et leur confiance en soi. Cela pourrait également être un outil éducatif pour les parents, comme pour les plus jeunes, pour qu’ils apprennent à accepter l’altérité.
crédits photos : malaville
Auzouhat Gnaoré