Ouagadougou : quand la prison s’ouvrira

Maison d’arrêt de correction de Ouagadougou (Burkina Faso). Depuis deux semaines, six femmes détenues s’associent aux efforts sanitaires de la ville. La petite structure de production de la MACO, le centre pénitentiaire, produit du savon. Placées dans différents points stratégiques de la capitale comme la Maison du Peuple, ces incitations à l’hygiène font partie du dispositif préventif, auquel s’associent les associations. La sensibilisation à l’hygiène est un poste essentiel dans une ville où nombre d’habitants ignorent jusqu’à l’existence de la pandémie.

Souvent seules avec des enfants, dans une précarité quasi-totale.

Pour la Maison d’arrêt, l’association « Femmes et Prisons d’Afrique » sert d’interface.  Fatoumata Diawara et la présidente  Khady Sy Ouedraogo travaillent depuis trois ans à sociabiliser ces femmes, dans des situations complexes. Au sortir de la prison, se posera pour la grande majorité la question de l’insertion. Souvent seules avec des enfants, dans une précarité quasi-totale.

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« Les conditions de détention ne sont pas simples, explique Fatoumata. Le manque de moyens déjà fait que toutes les détenues se retrouvent dans le même espace. Une femme qui a commis des actes violents, beaucoup de délits liés à la polygamie. Et il n’y a vraiment de programme pour la réinsertion. », explique Khady Ouedraogo.

Le travail et le revenu qu’elles en retirent en est un. Sur la quarantaine de prisonnières, certaines avec des enfants (8), six ont donc rejoint l’atelier de production. La vente du savon et de la javel les aident sensiblement. Le moment de plus est particulier. Dans cette menace sanitaire qui pointe, une forme de participation citoyenne.

Contact : www.facebook.com/Femmes-et-Prisons-dAfrique-157587681423395/

R. Calmé
Photos Association

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