MC Solaar, parrain historique de Solidays !

Depuis son dernier album en 2007, MC Solaar, récompensé de quatre victoires de la Musique, se fait rare sur la scène médiatique. Il est, par contre, toujours présent pour soutenir des causes utiles et citoyennes. Que ce soit pour des associations comme Les Enfoirés, Solidarité Sida, ou moins connues, MC Solaar s’investit pour faire avancer des causes nobles, estimant que la fraternité et la solidarité sont des excellents leviers de lutte contre les maladies et les injustices.
Amina est allé à la rencontre de MC Solaar avant l’ouverture de la 18^ème édition de Solidays qui aura lieu du 24 au 26 juin à Paris-Longchamp.
Vous êtes le parrain historique de Solidays. Comment est née cette rencontre ?
J’ai découvert Solidarité sida quelques années avant la naissance du festival Solidays. Je suis resté ami avec les fondateurs, ils sont plusieurs à avoir soufflé l’idée et quand ils ont besoin de moi, je viens. C’est une association très familiale et amicale.
En quoi votre lutte contre le sida a évolué en dix-huit ans ?
 A l’époque ça passait un peu inaperçu. Le sida a toujours touché les jeunes. Avant Solidays, les gens distribuaient des tracts dans les concerts. Aujourd’hui, la lutte est plus organisée. Et puis, j’ai aimé l’énergie de Luc Barruet, un des fondateurs. En tant qu’artiste, on est très sollicité et on est obligé de trancher sinon on fait des choses de manière disparate. Moi, j’ai décidé de choisir sept associations pour lesquelles je serai toujours disponible.
Le sida touche 37 millions de personnes dans le monde dont 2/3 en Afrique Subsaharienne…
 Solidarité sida n’est pas une association fermée sur elle-même. Il y a des fonds qui vont au Congo, au Mali, au Togo… grâce à l’existence du fonds Afrique de Solidarité Sida. Ce qui permet des avancées médicales dans la prise en charge des malades (soins hospitaliers, trithérapie) mais aussi dans la prévention. J’ai rencontré plein de bénévoles sur place, dans plusieurs pays africains, donc c’est quelque chose de concret et réel. Les ministères de santé ont également pris la mesure du fléau en investissant dans des campagnes de prévention et de lutte contre le sida. Aujourd’hui, nous sommes dans une autre mission : l’accès aux soins et aux médicaments pas chers.
Depuis le début de Solidays, il y a t-il eu un impact dans la diminution du nombre de personnes atteintes du sida ?
 Solidarité Sida avec notamment Solidays récolte énormément de fonds (1 million environ par an) pour la prévention et les soins hospitaliers à travers le monde. Donc oui, il y a forcément un impact positif.
 Solidays est l’événement annuel de Solidarité et de Fraternité…
 Il y a un forum d’associations pendant les trois jours au Solidays, c’est un vrai baromètre du vivre ensemble. Il y a des associations qui luttent contre la pauvreté ou l’isolement des personnes âgées par exemple. C’est le quotidien de milliers de personnes en France et aller à la rencontre de ces personnes permet d’être dans une vraie réalité, une réalité d’espoirs car des milliers de personnes se mobilisent pour lutter contre toutes ces formes d’injustices.
Quelles autres associations soutenez-vous ?
L’association Huntington, par exemple, qui vient en aide à des personnes atteintes d’une maladie orpheline. Elle se traduit par une dégénérescence neurologique.
 Vous n’avez pas sorti d’album depuis 2007. A quand votre retour ?
Je n’en ai strictement aucune idée. J’essaie de faire comme Alain Souchon, « prendre son temps ». En règle générale, j’aime faire ce que j’ai envie de faire au moment où j’ai envie de le faire. Sinon c’est très facile, je vais en studio et j’enregistre des morceaux. Il y a plusieurs calendriers et moi, j’aime suivre mon propre calendrier.
@MayaMeddeb