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Alors que de nombreuses personnes n’ont encore pas accès aux soins qui leur seraient nécessaires, paradoxalement, le marché des médicaments s’accroît. Cette augmentation a malheureusement laissé la place à des médicaments, mais aussi à des vaccins qui ne répondent pas aux standards de qualité et qui peuvent être extrêmement nocifs.
Pour faire face à ce phénomène inquiétant, depuis 2013, l’OMS a mis en place un système mondial de surveillance et de suivi des produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés permettant désormais aux pays de signaler les médicaments, vaccins et dispositifs médicaux suspects. En quatre ans, l’organisation a reçu 1500 signalements de cas de produits de qualité inférieure ou falsifiés, chiffre qui ne représente qu’une partie du problème, mais qui permet déjà de se faire une idée plus précise du phénomène. Et le continent africain est le plus concerné, sachant que 42% de ces signalements proviennent de cette région.
Les antibiotiques et les antipaludiques représentent à eux-seuls près d’un tiers de ces signalements. Un constat inquiétant pour un continent où la première cause de mortalité est le paludisme. Selon l’Ecole d’hygiène et de médecine tropicale de Londres, chaque année en Afrique subsaharienne, 116 000 décès sont causés par de faux médicaments antipaludiques. Le coût de ces faux médicaments est d’environ 38,5 millions de dollars pour les patients et les ministères de la santé.
A noter que les traitement contre le cancer sont également concernés, représentant 6,8% des cas de médicaments contrefaits. Les faux antibiotiques seraient responsables de la mort de 72 000 à 169 000 enfants dues à des pneumonies, par an dans le monde.
Selon les spécialistes, le traitement d’une maladie avec les médicaments contrefaits, peut renforcer la résistance des bactéries, ce qui les rend encore plus dangereuses. La résistance antimicrobienne pourrait causer 10 millions de morts supplémentaires, d’ici 2050, et coûter 100 trillions de dollars au système de santé mondial, selon un rapport de la pharmacopée américaine (USP).
Ce phénomène est la conséquence de plusieurs causes. Il est tout d’abord lié au manque de moyens financiers mais aussi d’accès aux soins des populations. Mais il est également causé par la non-intervention des gouvernements, leur manque de surveillance et de lois contraignantes, ainsi que par la corruption liée au marché des médicaments provenant tant du sytème privé que public. Au total, le marché mondial de la contrefaçon de médicaments représentait 75 milliards de dollars (67 milliards d’euros) par an, selon un rapport de l’Institut international de recherche anticonfrefaçon de médicament (l’Iracm), via Internet et des flux physiques. Le World Economic Forum va plus loin en chiffrant en 2014 ce marché illicite à 200 milliards de dollars.
Par C. B.
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