samedi, juillet 27, 2024
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DéfilésMode

La Fashion Week à l’épreuve de la diversité

En ce 21ème siècle, nombreux sont ceux qui prônent ce bel idéal de la diversité et des richesses qu’elle apporte à nos sociétés. Seulement voilà, force est de constater que la réalité s’avère souvent bien différente. La semaine dernière, les créateurs les plus respectés, les plus inspirés et les plus talentueux du monde de la mode ont exposé leurs créations à Paris.

Pour présenter ces œuvres d’art, des mannequins fidèles à la stabilité des canons de beauté occidentales : minces, longiformes, plutôt blondes. Pourtant la question de la diversité est imposée dès 1962, par Yves Saint Laurent, qui fait alors défiler le premier top model noir, Fidelia. Il récidive vingt ans plus tard en choisissant la regrettée Katoucha comme égérie. A cette époque les choses ont évolué. Les années 1990 sont la décennie où les tops models acquièrent le statut de stars. Après Iman, Naomi Campbell, Tyra Banks on peut même voir débarquer des top models à la peau carrément ébène comme la très symbolique Alek Wek. Malheureusement, la présence de mannequins noirs ou métissés lors des défilés se réduit comme peau de chagrin. Selon les estimations du blog Jezbel, près de 79% des mannequins engagés pour la Fashion Week de New York en 2014, étaient caucasiens. En septembre 2013 déjà, Naomi Campbell, Iman Bowie et Bethann Hardison co-signaient une lettre ouverte, pour le projet « Fashion Diversity Coalition », à l’attention des chambres de syndicats de la mode de New York, Paris, Londres et Milan. Iman Bowie, ancien top model, se disait indignée de constater que les mannequins noirs et métissés avaient beaucoup plus de visibilité dans les années 1970. S’il est d’avis général d’en voir plus sur les podiums, il n’en demeure pas moins que certains préfèrent éviter un système de quota. Ainsi Ashley Mears, ancien mannequin américain devenue sociologue, a fait émerger des ses travaux de recherches le concept de « racisme doux ». A travers ce dernier, elle explique le confinement des non-blanches dans le rôle de caution ethnique. La rejoignant sur ce point, Naomi Campbell, encore très demandée sur les podiums, déclarait : « Un model ne doit pas être choisi pour sa couleur de peau, mais parce qu’elle est belle, talentueuse et qu’on lui donne toutes les opportunités pour réussir dans ce travail. »

Par Auzouhat Gnaoré

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