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Julie Nguimfack, Miss Cameroun 2016, rencontre avec une Lionne Indomptable.

Originaire de Douala et étudiante en Master 2 option fiscalité appliquée, Julie Nguimfack Miss Cameroun 2016, a été élue le 30 juillet dernier. Âgée de 24 ans, cette jeune femme brillante, diplômée d’un autre master 2 en audit, dirige également une structure de recyclage des palettes au port Autonome de Douala. À l’occasion de la Coupe d’Afrique des Nations Féminine, accueilli par le Cameroun pour la première fois depuis 44 ans, la lionne indomptable et reine de beauté Camerounaise a confié ses impressions à AMINA.
Vous étiez  candidate pour la deuxième fois consécutive avant d’être couronnée Miss Cameroun, comment est né le désir de vous présenter ?

En 2009, j’ai participé à l’élection de Miss de mon lycée et j’ai remporté la couronne. À cet instant, je me suis dit : « pourquoi ne pas viser plus haut et  participer à Miss Cameroun ? » Je voulais représenter mon pays et offrir une très grande audience à mes projets professionnels et solidaires. J’aime aussi relever les défis et dans une compétition, on n’est jamais certain de rien jusqu’à ce que l’on soit désigné “vainqueur”. Lors de mon élection, bien que n’ayant aucune certitude, je dois dire modestement, que j’étais tout de même confiante. J’avais beaucoup travaillé ma présentation et corrigé ce qui pouvait me faire échouer.

Est-ce que votre maman et votre famille ont soutenu votre candidature ?

Au départ, ma mère n’était pas d’accord pour que je participe à l’élection. Elle pensait qu’être miss était dégradant et qu’il fallait seulement marcher sur un podium. Après en avoir longuement parlé, elle a réalisé qu’il fallait aussi être brillante intellectuellement pour espérer gagner, et elle a dès lors soutenu ma candidature. Finalement, elle a été ravie qu’on lui dise le lendemain de mon élection « C’est le projet de ta fille qui l’a fait gagner… Aujourd’hui elle est très fière de moi, ainsi que mon père et mon petit frère de 17 ans.

Quels sont les sentiments qui vous animent en tant que plus belle femme du Cameroun ?

Être élu Miss Cameroun est un honneur qui m’a été donné, c’est une lourde responsabilité que je ne trahirais pas. Il faut avoir de grandes qualités humaines tout en restant toujours très proche des gens. Il faut aussi tenir compte de nos fans et partager au quotidien avec eux nos expériences et nos joies. Après mon discours, la réaction du public m’a conforté dans l’idée selon laquelle je pouvais faire partie du top 3, mais je n’étais sûr de rien. J’ai juste gardé la tête haute et ma confiance ! Le lendemain du 30 juillet, je n’en revenais pas, tellement j’avais du mal à croire que j’étais vraiment devenue Miss Cameroun. Ce n’est que le surlendemain que j’ai pu m’investir dans ma mission.

Quelles actions avez-vous menées dans le cadre de votre thème « L’union nationale au service de la paix et de la sécurité ? »

Mon projet de candidate était de venir en aide aux enfants qui ont perdu leurs parents suite aux sévices des groupements terroristes. J’ai commencé à mettre en œuvre cette initiative avec le ministère de la défense qui est partenaire du comité. J’ai contribué à la remise de dons au quartier général des armées sous le haut parrainage du ministère. Nous avons également organisé une collecte de fonds lors d’une marche sportive à Douala pour venir en aide aux victimes civiles et militaires de la nébuleuse Boko haram au Cameroun.

Votre campagne sur les réseaux sociaux intitulés « un T-shirt acheté = 600 FCFA versés aux orphelins de guerre. » a rencontré un vif succès ; comment avez-vous eu cette idée ?

Cette idée est née lors du déroulement de ma campagne. Avec l’aide de mes proches, nous avions confectionnés des T-shirts pour amener les gens à soutenir ma candidature. Mon équipe et moi n’avions pas imaginé que la campagne allait toucher un public si grand. Après mon sacre, nous avons pensé joindre l’utile à l’agréable en confectionnant des t-shirts de Miss Cameroun 2016, dont le produit de la vente permette d’encourager une démarche 100% Miss Cameroun, mais aussi et surtout, d’offrir aux orphelins de l’assistance et de l’aide pour la rentrée scolaire. Entre Camerounais, il est important de s’entre aider.

Vous êtes étudiante en master 2 et chef d’entreprise à 24 ans. Quels sont les avantages de se lancer tôt dans les affaires et comment expliquez-vous votre réussite ?

Le monde des affaires exige des qualités comme la rigueur, la discipline ou encore la ponctualité. Se lancer tôt dans le monde des affaires m’a aidé professionnellement, mais aussi personnellement car les valeurs suscitées sont aussi essentielles pour vivre. Certaines personnes aigries m’ont parfois traité de « jeune naïve » ou de « prétentieuse », seulement, seuls les efforts et la force de l’engagement paient. J’ai eu la chance d’être née et d’avoir grandi à Douala, la capitale économique du Cameroun, À travers sa façade maritime et son port autonome, Douala est forte d’importants échanges culturels et économiques et l’on retrouve des personnes issues de tous les horizons, dans de nombreuses entreprises tournées vers l’international. Cela m’a beaucoup aidé à structurer ma vision et mes objectifs.

À propos d’entreprise, comment avez-vous créé la vôtre ?

Je me suis établi à mon compte après avoir travaillé au port autonome en me disant que j’allais exploiter mes talents par moi-même. J’aime les problématiques de développement durable et j’ai cherché le terrain commun entre la protection d’environnement et la création d’emplois. Résidant dans la capitale économique, je voyais trainer des palettes partout dans la ville et j’ai eu l’idée de les transformer pour en faire des meubles. Mes clients sont pour beaucoup étrangers, car ici peu ont à cœur la notion de recyclage et son importance. Aujourd’hui nous produisons des canapés trois et quatre places, des tables, des étagères, des lits et aussi beaucoup de réalisation de sur mesure. Par la suite j’ai diversifié mon activité dans la prestation de services. Aujourd’hui je fournis des équipements de protection individuels, du matériel électrique et des accessoires de soudure aux entreprises portuaires.

Le Cameroun a organisé pour la première fois depuis 44 ans la CAN Féminine, A l’instar des joueuses de l’Équipe nationale, peut-on dire que Miss Cameroun est elle aussi une lionne indomptable ?

Je suis très honorée que durant mon année de règne, le Cameroun ait eu l’honneur d’accueillir et d’organiser un tel évènement ! Comme l’ensemble des Camerounaises et des Camerounais, je soutiens les Lionnes à 200 %. N’étant pas une joueuse de football, mais plutôt de Tennis, cela ne m’empêche pas de me sentir moi aussi une lionne ; une lionne indomptable de beauté et d’intelligence ! (Rire)

En parlant de beauté, comment définissez-vous la beauté de la femme ?

Je pense que la beauté est relative. La preuve, je n’ai pas fait l’unanimité lors de mon élection et certain m’ont reproché la finesse de ma morphologie. Ainsi pour moi, la femme belle est celle qui s’assume d’abord en tant femme belle. On vous trouvera belle parce que vous vous trouverez belle. Certaines femmes clament haut et fort qu’elles sont belles, ce n’est pas de l’orgueil ou de la vantardise, c’est juste de l’assurance et c’est très bien !

Le 20 décembre prochain, vous représenterez la beauté camerounaise à Washington au concours Miss Monde 2016, êtes-vous prêtes pour ce nouveau défi ?

Je suis mentalement prête à relever le défi, bien qu’il me faille finaliser ma préparation technique. Je représente la beauté Camerounaise au niveau international, et serait très honorée de représenter la beauté de la femme et aussi de la femme africaine à l’échelle mondiale. À Miss Monde, toutes les candidates seront sur un même pied d’égalité, quel que soit leur pays d’origine, alors oui, j’ai les yeux brillants et je crois en mes chances d’être élue ! Rien n’est joué d’avance il va falloir réussir dans toutes les épreuves, puisque ce n’est pas seulement un concours de beauté, il y a de nombreux autres critères qui sont évalués !

Quelles sont vos passions lorsque vous ne travaillez pas ?

J’aime beaucoup lire et danser. J’aime également apprendre, comme par exemple à l’époque les techniques de création d’entreprise. Côté danse, je suis fan de Makossa. Pour la musique, j’aime écouter les chansons « Made in Cameroun » et le RnB.

Qu’aimeriez-vous dire aux jeunes filles qui aimeraient se lancer dans la prochaine édition de Miss Cameroun ?

Je leur dis tout simplement de ne pas hésiter et de ne jamais abandonner ! Je suis bien placé pour le dire à présent, puisque j’ai triomphé lors de ma deuxième participation. Alors courage, les filles, donnez-vous les moyens pour réussir !

Auriez-vous un dernier mot ?

Je voudrais vous remercier pour le temps que vous m’avez consacré et remercier également le magazine AMINA qui accompagne depuis si longtemps la réussite des femmes africaines. J’invite  tous les Camerounais à soutenir le Comité d’Organisations de Miss Cameroun (COMICA) et à se rassembler autour de Miss Cameroun, qui n’est pas la Miss du comité, mais la Miss de tout le pays ! En décembre prochain je représenterais le Cameroun au plus haut niveau le comité qui m’a porté a besoin de partenaires pour l’aider dans sa tâche, n’oublions pas que l’union fait force !
 

 par Benjamin Reverdit

Contacts:
Julie Nguimfack Facebook

Facebook Miss Cameroun Officiel
Comité d’Organisations de Miss Cameroun (COMICA)
Comité Miss Cameroun (COMICA)
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