La lutte au Nigéria contre le terrorisme et plus précisément contre Boko Haram fait bien des victimes. Une lutte qui débouche sur un conflit armé avec son lot de morts et de réfugiés. Mais le sentiment de révolte est encore plus grand lorsque les forces censées protéger les populations civiles abusent de leur statut.
Les ONG locales et internationales comme Human Rights Watch dénoncent ce procédé . “Beaucoup de jeunes femmes ont été séduites et engrossées par des militaires qui clairement profitent de leur état de vulnérabilité. Avant que la grossesse ne soit détectée, lesdits soldats sont affectés à un autre endroit et ne peuvent être tracés[…] La pauvreté, ainsi que le manque d’éducation de ces jeunes filles les rendent extrêmement vulnérables face aux avances des soldats. L’impunité encourage fortement ce genre de cas à se répéter”, déclare ainsi à l’AFP Ahmed Bolori, coordinateur d’une ONG locale, la Fa’ash Foundation.
Ces jeunes filles se retrouvent donc seules à entamer, vu les circonstances, le difficile parcours de mères célibataires. Certaines entreprennent toutefois, des tentatives pour mettre leurs “ex-amants” face à leurs responsabilités, en portant leur affaire aux oreilles des officiers, mais ces derniers se confondent en excuses sans pour autant proposer de solutions concrètes.
Auzouhat Gnaoré