« Quiconque ose exciser une fille ici en Gambie, subira le même sort. Qui qu’il puisse être, qu’il soit imam, père de famille ou je ne sais quoi ». Cette phrase est du Président gambien, Yahya Jammeh qui met ainsi en garde les personnes qui seraient tentées d’exciser leurs filles.
La Gambie vient en effet d’interdire les mutilations sexuelles. L’annonce, faite le 24 novembre par le Président Yahya Jammeh, fait de la Gambie le 21e pays du continent africain à mettre au ban cette pratique rituelle. Dans ce petit pays, on estime que les trois quarts des femmes ont subi une excision.
Depuis sa localité de naissance, Kanila, le Président Jammeh a précisé que l’excision est désormais hors la loi avec « effet immédiat ». Le dirigeant gambien motive cette décision par « l’absence de justification religieuse de cette pratique dans l’islam ». Cette déclaration du chef de l’Etat gambien a été vivement applaudie par les femmes de l’assistance.
Pour faire bonne mesure, le chef de l’Etat a encore précisé tant aux parents qu’aux autorités locales qui seraient tentées de passer outre l’interdiction, que des sanctions s’appliqueraient. « Quiconque ose exciser une fille ici en Gambie, subira le même sort. Qui qu’il puisse être, qu’il soit imam, père de famille ou je ne sais quoi », a dit le dirigeant.
La Gambie est classée par parmi le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) parmi les dix pays du monde, tous africains, où les mutilations génitales féminines sont le plus pratiquées.
@Alpha_Barry