D’autres victimes collatérales du coronavirus sont à déplorer. L’ONU vient d’alerter sur le risque d’aggravation des violences conjugales en cette période de confinement, en particulier dans les pays pauvres.
C’est une plaie. Pour de nombreuses femmes à travers le monde, le confinement rime avec enfer. Enfer de se retrouver enfermées avec l’homme qui les bat régulièrement. Et ce alors que certains pays n’ont pas encore de dispositif bien précis pour lutter contre le violences faites aux femmes.
Alors que les moyens de la police sont concentrés sur le respect du confinement, ces petits faits du quotidien risquent d’être occultés par les autorités.
La BBC a réalisé divers interviews de femmes confinées avec leur agresseur, et c’est tout simplement glaçant : “Ils ont vu leur père plusieurs fois en colère, mais ces dernières semaines, cela a empiré. Ils l’ont vu jeter des choses contre le mur et me tirer par les cheveux” témoigne Geeta, habitant en Inde. Selon ses dires, l’isolement est mal supporté par son mari violent : “Habituellement, il me réserve sa colère, mais il a commencé à leur crier dessus pour des choses mineures comme laisser une tasse par terre. J’interviens alors pour détourner son attention afin qu’il puisse diriger sa colère vers moi, mais plus le confinement dure, moins j’arrive à le distraire. ”
C’est aussi cela le grand danger du coronavirus : toutes ces victimes collatérales de l’épidémie.
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