Les 40 ans de la Journée nationale de l'Arbre au Togo : un bilan mitigé

Selon un proverbe béninois, “Celui qui a planté un arbre dans sa vie n’a pas vécu inutilement”. Une expression qui prend tout son sens en ce jeudi 1er juin au Togo qui célèbre le 40ème anniversaire de la Journée Nationale de l’Arbre. Instaurée en 1977 par le Président GNASSINGBE Eyadema, elle a pour objectif de lutter pour la protection des arbres et de l’environnement. Malgré des améliorations, le bilan est aujourd’hui mitigé. 
Un bilan mitigé
Depuis le 1er juin 1977, les Togolais sont invités à planter des arbres pour symboliser le reboisement, la lutte pour la protection de l’environnement et le développement durable. Cette journée dédiée à la protection des arbres et de l’environnement a cette année pour thème “Reboiser c’est assurer les produits forestiers ligneux et non ligneux pour la génération présente et future”.
A cette occasion, André Johnson, Ministre de l’environnement et des ressources forestières, s’est exprimé à ce sujet en mettant en exergue les résultats atteints et les défis à relever. Il a rappelé que l’objectif initial est de “porter la couverture forestière du Togo à 30% d’ici l’horizon 2050”. Pour ce faire, il a annoncé une liste de mesures gouvernementales en faveur des privés qui devrait permettre de faciliter le reboisement. Puis, il a rappelé les évolutions du pays. “Le taux de reboisement était de 1000 hectares dans les années 80 et est passé à 2000 hectares en 2010”. A ce sujet, il a souligné que “bien qu’il y ait une amélioration, ces chiffres restent en-deçà des ambitions de l’Etat de reboiser à hauteur de 5000 hectares par ans”. Il a également mentionné que le Togo enregistre actuellement un recul de sa couverture forestière. Ainsi, il a conclu son discours en incitant tous les acteurs privés et publics à se mobiliser à ce sujet.
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Un appel à une réduction du prix du gaz de ménage
Cette journée est aussi l’occasion pour certaines associations de rappeler aux Autorités actuelles du pays d’encourager l’utilisation du gaz en diminuant suffisamment le prix. A ce titree le MMLK a mentionné les éléments suivants dans son communiqué de presse :  “A l’époque, l’engouement était total et effectif sans que personne ne soit indifférent ni insensible faisant de cette journée une parfaite réussite avec des millions de jeunes plants mis en terre dans une année. (…) Malheureusement, ce n’est plus le cas aujourd’hui. La journée a perdu son sens et se limite à des actions médiatiques de quelques autorités administratives et politiques que l’on nous montre entrain de planter quelques arbres. Alors que la grande masse, majoritaire est restée en marge de cette journée compromettant les objectifs initiaux du promoteur du 1er juin. (…) Il y a lieu donc que les besoins en bois de chauffe et du charbon de bois soient assurés par l’usage du gaz butane (GPL) sur toute l’étendue du territoire mais le prix n’est pas à la portée de toutes les bourses. Dans le cas d’espèces,  une réduction du prix du gaz de ménage s’impose selon le MMLK.”
Ainsi, même si de nombreuses associations et ONG s’impliquent, il semblerait que des mesures incitatives soient mises en oeuvre, comme l’éducation de la population ou la réduction du prix de certaines énergies.
Par C. Bernath

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