L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’Agriculture (FAO) et l’Organisation international du Travail (OIT), en conclave à Dakar du 8 au 10 décembre dernier, ont dit leur préoccupation quant au nombre important d’enfants travailleurs, notamment dans l’agriculture.
L’atelier d’échanges organisé à Dakar était axé sur le travail des enfants dans l’agriculture en vue de favoriser l’emploi des jeunes en milieu rural au Mali, au Niger et au Sénégal. Et selon Vincent Martin, directeur de la FAO au Sénégal, « le travail des enfants dans l’agriculture est très répandu en Afrique et demeure un phénomène préoccupant », ajoutant que dans la zone subsaharienne, plus de la moitié de la population a moins de 25 ans et les estimations concernant le chômage et le sous-emploi sont élevées.
De son côté, le Bureau international du Travail (BIT) a estimé que le travail des enfants dans l’agriculture est un signe avant-coureur des problèmes de déscolarisation et d’emploi des jeunes dans les zones rurales. Les chiffres indiquent que les garçons et les filles, âgés de 5 à 17 ans, engagés dans des travaux dangereux en Afrique sont estimé à 85 millions dont 59 % travaillent dans l’agriculture. En outre, la plupart de ces enfants travaillent dans des fermes et des plantations où ils sèment, cultivent, moissonnent, vaporisent des pesticides, gardent le bétail ou encore abattent des arbres dans les forêts.
Ces enfants étant souvent exposés à des dangers et des risques plus importants que ceux des adultes, pouvant avoir des conséquences et même déboucher sur des handicaps permanents physiques et psychiques, Vincent Martin estime « essentiel de s’assurer que ces filles et ces garçons puissent acquérir des connaissances et des expériences, notamment dans le domaine agricole, adaptées et dans des conditions de sécurité adéquate ».
@Mamadou_Diop