En République Démocratique du Congo (RDC), les femmes se battent quotidiennement pour faire valoir leurs droits et vivre dignement. Face à des obstacles multiples et profondément ancrés dans la société, leur combat pour l’égalité et l’émancipation est loin d’être gagné.
La RDC est l’un des pays où les violences faites aux femmes sont les plus répandues. Près de 7 femmes sur 10 ont subi des violences physiques ou sexuelles au cours de leur vie. En outre, le droit coutumier et les pesanteurs socio-culturelles limitent l’accès des femmes à l’éducation, à la propriété foncière, à l’héritage et à la participation politique.
Violences et discriminations
Des efforts et des progrès ont toutefois été enregistré dans la lutte contre les violences. Des organisations de défense des droits des femmes et des initiatives gouvernementales mènent des actions de sensibilisation et de plaidoyer pour endiguer ce fléau. Par ailleurs, la Constitution congolaise garantit l’égalité des droits entre les hommes et les femmes. Des lois et des politiques nationales visent à promouvoir l’autonomisation des femmes.
Des défis persistants restent à relever. Notamment la pauvreté qui touche davantage les femmes que les hommes, limitant leurs opportunités et les exposant à l’exploitation. Par ailleurs, les violences sexuelles et l’exploitation des femmes sont monnaie courante dans les zones de conflit, aggravant leur vulnérabilité. De même, l’accès à la santé, à l’éducation et à la justice reste limité pour les femmes, en particulier dans les zones rurales.
L’implication croissante des femmes
La volonté politique affichée par le gouvernement congolais pour l’émancipation des femmes est un signe encourageant. L’activisme des organisations féministes et des mouvements de femmes est un moteur essentiel du changement. L’implication croissante des femmes dans la vie politique et économique, comme la nomination d’une nouvelle Première ministre, en la personne de Judith Suminwa Tuluka, est un atout pour le développement du pays.