Très peu connue du grand public comme Rosa Parks, Shirley Anit St.Hill Chisholm incarne pourtant le symbole de la lutte des droits aux U.S. Elle a été en 1968, la première afro-américaine à siéger au Congrès. En 1971, elle participe à la formation du Caucus politique national des femmes. En 1977, elle devient la première afro américaine à siéger au comité des règles de la Chambre.
Une fille d’immigrés
Née à Brooklyn (New-York), Shirley est l’aînée de quatre filles. Ses parents étaient des immigrés, son père était un ouvrier originaire de la Guyane et sa mère, une couturière originaire de la Barbade. La jeune grandit d’abord à la Barbade chez sa grand-mère avant de retourner terminer ses études à New-York. Après avoir exercé comme enseignante, elle embrasse une carrière politique.
Ses combats
En devenant la première afro américaine au Congrès, la native de Brooklyn brise un plafond de verre. En effet, Shirley se fait porte voix des groupes défavorisés et minorités. Elle défend un projet de loi visant à garantir des avantages sociaux pour les travailleuses domestiques. Elle réclame un meilleur accès à l’éducation et défend avec ferveur les droits des immigrés sur le sol américain. La femme politique a également réussi à créer une commission nationale sur la protection des consommateurs et la sécurité des produits. Ambitieuse, la new-yorkaise décide de prendre la tête du parti démocrate et se retrouve confrontée à de nombreuses discriminations.
Les discriminations dont elle a été victime.
Pour l’élection des primaires, la jeune femme se voit refuser de participer aux débats télévisés. Shirley avait recueilli un score de 10% des votes. Si le chiffre est encourageant, il montre surtout la particularité de l’électorat qui a voté pour elle. Des étudiants, des femmes et les minorités lui reconnaissent des qualités de leader. Suite au refus de participer aux débats des primaires, la femme politique a intenté une action en justice, à la suite de cette action, elle a été autorisée à prononcer un seul discours.
Icône du féminisme
Shirley a dû affronter de nombreux propos. Mariée deux fois, la new-yorkaise n’avait pas sa langue dans sa poche. Voici quelques unes de ses phrases cultes. Lorsqu’elle devait se prononcer sur le sexisme ou encore le racisme, elle avait répondu “En fin de compte, anti-noir, anti-femmes, et toutes les formes de discrimination sont équivalentes à la même chose – anti-humanisme.” ou encore “S’ils ne vous donnent pas une place à la table, apportez une chaise pliante.”Shirley est décédée le 1er Janvier 2005, laissant un bel héritage. Shirley est très souvent citée comme une icône et femme politique de Brooklyn dans de nombreuses productions.