Georgie Badiel, de son vrai nom Georgette Badiel, n’a pas été surprise par son destin. Elle a toujours souhaité faire du mannequinat sa profession. Tant et si bien qu’à seulement 15 ans, elle défilait déjà dans des clubs. Et ce, bien sûr à l’insu de ses parents. Son père, dit-elle, qui était réfractaire à cette idée, n’hésitait pas à en venir aux mains afin de lui enlever cette idée de la tête. Mais des deux, c’est lui qui finit par baisser les armes face à l’entêtement de sa fille.
Née à Pô au Burkina en 1988, elle quitte le Burkina pour Abidjan avant d’y revenir. C’est là qu’elle remporte de titre de Miss Burina Faso en 2003 et surenchéri avec celui de Miss Afrique l’année suivante. Même si en 2005, elle commence une carrière Européenne dans le mannequinat, c’est en 2007, qu’elle défile régulièrement sur les podiums des Fashion Weeks New-Yorkaises et que les portes s’ouvrent vraiment à elle. Appréciée des créateurs comme Oscar de la Renta, Diane Von Furstenberg, Halston, Marc Jacobs et bien d’autres, elle est désignée comme mannequin de l’année par le magazine Arise durant la Fashion Week de Lagos en 2012.
Aujourd’hui installée à New York, la jeune fille tient à préciser qu’elle garde les pieds sur terre et n’oublie pas d’où elle vient. Devenue mannequin internationale, signée chez l’agence The Lions, elle crée une fondation basée aux États-Unis, la Georgiebadiel Foundation, qui a pour but d’améliorer le quotidien des Burkinabés. En 2012, elle lance Models4Africa avec la collaboration l’américaine Heide Lindgren également mannequin. Cette organisation à but non lucratif qui se donne pour objectif l’approvisionnement en eau potable de centres sociaux, écoles, hôpitaux etc… dans les villages et régions dans le besoin. Elles réalisent en un an deux forages dans les villages de Nakar et Bénaré dans la région de Dano, au Burkina Faso. Elles aident également à faire réparer deux forages dans un camp de réfugiés maliens au nord du Burkina Faso. Via leur action, ce sont 20 000 personnes qui accèdent à l’eau potable.
Menant son combat humanitaire avec la même détermination qui lui a permis de s’élever au rang de top model international, nous ne pouvons douter de sa bonne volonté et de ses résultats.
Thatoux J Gnaore