Engy el Shazly, une ballerine voilée symbole d'ouverture et de libération

Il y a quelques mois, le projet du photographe Mohamed Taher, “Ballerines du Caire”, faisait parler de lui. Ce dernier invitait les Egyptiennes à se libérer du harcèlement sexuel en se réappropriant la rue. Dernièrement, c’est Engy el Shazly, une ballerine voilée, qui a fait l’objet d’un reportage par africanews. Désirant depuis son enfance d’être danseuse, elle a décidé que sa religion ne devait pas être un obstacle à la concrétisation de son rêve.

À 27 ans, Engy el Shazly, a fait le choix de passer outre les critiques et de suivre des cours de ballet afin de concrétiser son rêve d’enfance : devenir une ballerine. Aujourd’hui, à 30 ans, elle est un symbole pour les filles en hijab souhaitant se lancer dans le ballet.
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Au début, elle appréhendait de se produire sur scène avec son hijab. Mais après avoir participé au corps de ballet en Cendrillon et à la Valse des Heures en 2016 au Centre culturel russe, Shazly a compris que la religion ne l’empêcherait pas de réaliser un rêve d’enfance. “Quand je suis allée à cet endroit, j’ai découvert que je pouvais monter sur scène quand je portais le hijab, sans avoir l’air différente de l’équipe.”

Engy el Shazly compte bien poursuivre son rêve. Pour elle, l‘âge et la religion ne sont pas des obstacles à son amour pour le ballet. En témoignent ses photos de danseuse dans des lieux symboliques de son pays. Pour l’heure, elle s’est fixée pour objectif d’améliorer sa performance, en attendant avec impatience d’ouvrir une école de ballet.
Cette jeune femme est un symbole de libération dans un pays où de nombreuses femmes affrontent au quotidien le harcèlement sexuel. Elle permet également d’ouvrir de nouveaux horizons au ballet.
Par Céline Bernath
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