Christine Kelly met à l'honneur les familles monoparentales avec la "Journée K"

Afin de célébrer la journée internationale des parents qui aura lieu le 1er juin, l’association K d’urgences organise la 4ème édition de la « Journée K », journée des familles monoparentales. A cette occasion, nous avons interviewé son initiatrice, la journaliste et écrivaine Christine Kelly, qui nous parle de cette association qui “agit et agite”.
La Fondation K d’urgences a été créée afin d’aider les familles monoparentales. Quelles sont vos principales actions ?
K d’urgences a 4 actions prioritaires. La première concerne l’aide à la garde d’enfants en distribuant environ 200€ par familles qui en ont besoin. Cela permet de faciliter l’accès à l’emploi puisque la garde d’enfants en est le premier frein. Unilever, LVMH et Tony Parker sont nos principaux partenaires sur ce dossier. La deuxième action est d’aider les familles monoparentales à “souffler”. Nous distribuons environ 1 millier d’entrées par an pour Disneyland, Astérix, Roland Garros ou le Jardin d’acclimatation. En effet, les familles monoparentales n’arrivent en général pas à prendre une journée de vacances avec leurs enfants par manque de moyen. De plus, on organise des speed dating entre les familles monoparentales et les huissiers de justice. Cette troisième action est une façon pour elles de récupérer gratuitement la pension alimentaire, car, en effet, 40% des pensions alimentaires ne sont pas payées. Enfin, K d’urgences agite les pouvoirs publics de différentes façon, et notamment en faisant des propositions pour aider les familles monoparentales auprès des parlementaires, en allant dans les médias expliquer la situation catastrophique dont personne ne se rend compte. Donc K d’urgences agit et agite !
Pourquoi avoir choisi de vous impliquer dans l’aide aux familles monoparentales. Est-ce une problématique qui vous touche particulièrement ?
J’ai lancé K d’urgences il y a maintenant six ans, pour défendre les intérêts des autres et pas les miens. Je n’avais pas d’enfants et n’étais donc pas en situation de monoparentalité. Et mes parents sont mariés depuis 50 ans. Je trouvais que le cas des familles monoparentales était dramatique et que personne ne mouillait sa chemise pour les défendre. Avec K d’urgences, on fédère de nombreuses associations et institutions.
La Journée K se déroulera le 1er juin au Jardin d’acclimatation. Quel est l’objectif de cet évènement ?
Ce 1er juin est la journée mondiale des parents. En règle générale, cette journée passe inaperçue. Cela fait plusieurs années que K d’urgences veut graver dans le marbre cette date pour rappeler que les parents solos sont aussi des parents. L’objectif de cette journée est aussi d’apporter de multiples solutions aux familles monoparentales. Pour la 1ère fois, 1000 à 3000 familles sont attendues. Or, au départ, nous avons commencé avec 12 familles. K d’urgences leur proposera des solutions précises : conseils juridiques avec l’ordre des avocats, récupération de la pension alimentaire avec les huissiers, conseils pour les logements, les aides avec la CAF, discussion avec des psys et de nombreuses associations de garde d’enfants, de mairies ou encore le formidable forum de discussion parent-solo.fr. Une partie du jardin d’accumulation sera ouvert aux familles et de nombreuses animations offertes aux enfants. A la fin de la journée, des trophées de la monoparentalité seront remis aux entreprise en présence de plusieurs ministres et personnalités et du Président du jardin d’acclamation, monsieur Marc-Antoine Jamet.
Avez-vous d’autres projets ou actions à venir ?
K d’urgences a offert aux familles monoparentales, grâce à l’Elysée, une centaine de billets pour assister aux matchs dans toute la France.
Finalement, qu’attendez-vous de votre combat ?
La société et les politiques ne se rendent pas compte à quel point la situation de monoparentalité chronique est une bombe sociale à retardement. Ces 7 dernières années, les familles monoparentales sont devenues les premières victimes de la crise, du surendettement, du chômage, de la pauvreté, et on vient de l’apprendre, les premières victimes du cambriolage. Qu’attend ton pour agir ? Il s’agit là, juste de la vie d’un enfant qui n’a rien demandé.
 
 
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Par Céline Bernath
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