Ariana Miyamoto, miss Japon 2015

Une reine de beauté, symbole de la diversité au Pays du Soleil Levant.

Dans le reste du monde, le Japon a souvent mauvaise presse à cause de la persistance de la xénophobie dans l’archipel. En cause,  une culture très homogène et  une ouverture des plus restreintes quand aux influences étrangères, dans un souci de cohésion nationale. Pourtant, le 12 mars dernier, Ariana Miyamoto a été choisie parmi quarante quatre candidates comme la plus belle fille du Japon. Cette jeune femme de 20 ans a la particularité d’être la première métisse à remporter le titre de beauté national. De nationalité japonaise, Ariana Miyamoto est née à Sasebo dans la préfecture de Nagasaki, où elle vit encore, d’un père afro américain et d’une mère japonaise. Si miss Japon 2015 n’est pas la première personnalité publique métissée au Japon, elle demeure la toute première à bénéficier d’une visibilité sur la scène internationale, car elle s’apprête à représenter son pays au concours miss Univers. Les discriminations sont fréquentes lorsque survient le concept de l’altérité dans un Japon où il n’existe aucun texte de loi pour condamner les actes discriminatoires ou à caractères racistes. Les métis japonais sont qualifiés par le terme péjoratif de “hafu”, s’inspirant du mot anglais “half” qui signifie “demi”. C’est donc ce terme qu’ont choisis certains internautes pour désigner Ariana Miyamoto sur les réseaux sociaux et les forums au Japon. Ils ont exprimé leur “demi-tristesse” quand à la victoire de cette “demi-miss Japon”.  D’autres, au contraire font l’éloge de sa beauté et de son style, bien différents des “fragiles japonaises”. Ils se félicitent même de la victoire d’Ariana Miyamoto, signe de l’ouverture progressive du Japon.
Par Auzouhat Gnaoré

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