(vers 1760 – 1827)
La mère de Shaka Zulu, compte parmi les femmes africaines dont l’amour et l’influence ont marqué le destin d’un peuple, et même au-delà, ont marqué l’Histoire.
Fille de Bhebhe, chef de la maison des Elangeni dans le Kwazulu Natal, Nandi est réputée pour avoir une très haute estime d’elle-même. Un sentiment indubitablement animé par sa beauté remarquable. Un état de fait connu par Senzankakhona kaJama, prince de la maison des Zulus. Nullement impressionnée par le rang de ce dernier, Nandi finit tout de même par accepter ses avances. Shaka Zulu naît de cette relation. Le fils de Nandi est alors dépourvu de légitimité, car elle est rejetée par Senzankakhona ayant déjà deux épouses. N’ayant toujours pas d’héritier, le prince n’a d’autre choix que celui de céder. Mais l’union n’est guère de tout repos pour la belle Nandi. Pendant plusieurs années elle est ballottée entre la maison des Zulus et celle des Elangenis, avant de le quitter définitivement. Durant cette période sombre, elle connaît, en compagnie de son fils, l’humiliation, la famine et les tentatives d’assassinats. Mais Nandi se dresse, combat, protège son enfant, affirmant avec force et conviction que son fils dirigera avec grandeur la maison des Zulus. Elle s’attelle à guider ses pas sur le chemin de cette légendaire destinée, lui montrant l’exemple en matière de courage, de détermination et d’ambition.
Et Shaka le lui rend bien. Il lui voue un amour profond et sans limite. Lorsqu’il s’assoit sur le trône Zulu, elle devient la « première dame » de l’empire. Bien plus qu’une reine mère, elle devient la Reine des reines.
Par Auzouhat Gnaoré