Elle avait plus de 40 ans de carrière. La chanteuse Bako Dagnon est décédée mardi, 7 juillet à l’hopîtal du point G de Bamako. Le Mali perd ainsi une célèbre griotte et digne représentante de la culture mandingue.
Bako descend d’une longue lignée d’interprètes et de joueurs de n’goni remontant au temps de Sunjata Keita, fondateur de l’empire Malien au début du XIè siècle. Elle fait sa première apparition lors de la semaine de la jeunesse vers 1966. Bako chante Yirijanko Le, un morceau Fula qu’elle interprète en Bambara. Cette chanson raconte le quotidien de femmes qui vont cueillir des oignons sauvages pour faire face à la famine, lorsqu’il n’y a pas de récolte de millet. Cette première brillante interprétation lui vaut un prix, mais la consécration arrive lorsqu’elle se produit avec l’Ensemble Instrumental National, composé à l’époque d’une quarantaine des meilleurs chanteurs et musiciens du pays dans les années 70. C’est le début de sa carrière à l’international, elle entreprend de nombreux voyages avec le l’Ensemble Instrumental National et devient très vite incontournable. Dans les années 90, de nombreux artistes la sollicitent pour l’histoire du Mali. Elle s’est éteinte à Bamako, ville où elle résidait depuis plusieurs années.
@Karine_oriot