Et pourtant, depuis sa sortie de la fac et une première vidéo avec Beyoncé, elle n’a pas chômé. Lady Gaga, Solange pour ne citer qu’elles, sans oublier Rihanna, et au passage un MTV award qui couronne « We found love ».
Seulement, comme le dit the Queen : « 𝘚𝘪 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘦̂𝘵𝘦𝘴 𝘶𝘯𝘦 𝘧𝘦𝘮𝘮𝘦 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘵𝘳𝘰𝘱 𝘥’𝘰𝘱𝘪𝘯𝘪𝘰𝘯𝘴, 𝘵𝘳𝘰𝘱 𝘥𝘦 𝘷𝘰𝘭𝘰𝘯𝘵𝘦́, 𝘵𝘳𝘰𝘱 𝘥𝘦 𝘲𝘶𝘰𝘪 𝘲𝘶𝘦 𝘤𝘦 𝘴𝘰𝘪𝘵, 𝘰𝘯 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘮𝘦𝘵 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘢 𝘵𝘰𝘶𝘤𝘩𝘦. 𝘊’𝘦𝘴𝘵 𝘢𝘳𝘳𝘪𝘷𝘦́ 𝘢̀ 𝘔𝘦𝘭𝘪𝘯𝘢. »
Le temps a-t-il changé ? Disons que les succès de Get Out, Black Panther ou encore Moonlight, ont ouvert la voie. Avec « Queen & Slim », Melina peut raconter l’histoire d’un jeune couple noir, victime d’une erreur, qui fuit la police. Délit de vie. Parce qu’il n’y aura pas de sommations !
Message politique ? Bien sûr! Au-delà de l’esthétique, directement nourrie des films de la Blaxploitation, des classiques comme Daughters of The Dust de Julie Dash – premier long métrage réalisé par une femme afro-américaine.
Melina Matsoukas, fille d’un charpentier et d’une prof de maths, métisse africaine, grecque, juive et jamaïcaine, met les mots à leur place : « 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘭𝘪𝘴𝘰𝘯𝘴 𝘵𝘰𝘶𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘫𝘰𝘶𝘳𝘴 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘢 𝘱𝘳𝘦𝘴𝘴𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘦𝘴 𝘯𝘰̂𝘵𝘳𝘦𝘴 𝘴𝘰𝘯𝘵 𝘢𝘴𝘴𝘢𝘴𝘴𝘪𝘯𝘦́𝘴 𝘱𝘢𝘳 𝘭𝘦𝘴 𝘧𝘰𝘳𝘤𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘭’𝘰𝘳𝘥𝘳𝘦. 𝘕𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘤𝘶𝘭𝘵𝘶𝘳𝘦 𝘢 𝘦́𝘵𝘦́ 𝘷𝘰𝘭𝘦́𝘦 𝘦𝘵 𝘥𝘪𝘴𝘴𝘦́𝘮𝘪𝘯𝘦́𝘦 𝘢̀ 𝘵𝘳𝘢𝘷𝘦𝘳𝘴 𝘭𝘦 𝘮𝘰𝘯𝘥𝘦. 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘷𝘰𝘶𝘭𝘰𝘯𝘴 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘭𝘢 𝘳𝘦́𝘢𝘱𝘱𝘳𝘰𝘱𝘳𝘪𝘦𝘳. »
R Calmé
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