Purification est donc le maître mot. On entend donc tout et le contraire de tout sur les aliments nécessaires, les boissons incontournables, les jus à ne surtout pas négliger. Et le citron bien sûr, et le radis noir… Votre meilleure copine vous en a dit le plus grand bien. STOP !
1/ La seule vraie détox ? C’est notre organisme qui s’en charge !
Faites
confiance déjà à votre foie. Il est doté
de mécanismes biochimiques de
détoxication efficaces. Il
n’a aucun besoin d’être purifié. Son rôle est de transformer, de stocker puis
d’éliminer les toxines qui arrivent dans votre organisme. Elles sont
alimentaires ou liées à l’environnement. Donc à moins d’avoir une insuffisance
hépatique grave (cirrhose), on ne soulage pas le foie, on ne le booste pas.
2/ La détox doit aider à perdre du poids ?
Faux. Si la détox peut contribuer à
rééquilibrer notre alimentation, la
perte de poids est une conséquence secondaire. Mieux manger et en quantité
raisonnable a un effet amincissant. Mais attention, une fois la cure terminée
de ne pas retomber dans vos travers.
3/ Les boissons détox sont des compléments indispensables ?
Indispensables aux revenus des fabricants, certes. Soupes, jus, même les eaux minérales « détox » envahissent les rayons. Mélanges d’eau et de fruits frais (citron, fruits rouges…), de légumes (concombre…) ou d’herbes, elles ne s’ont d’aucune utilité que de vous aider à vous hydrater. Pour les eaux, attention tout de même à celles qui seraient trop chargées en sel (sodium). Sinon, aucun effet constaté par les laboratoires. Du pipeau !
4/ Un complément alimentaire est
toujours utile ?
Votre
alimentation quotidienne (équilibrée) vous apporte toutes les vitamines et sels
minéraux utiles. Si vous avez un manque quelconque (fer, magnésium, zinc…), le
médecin seul peut le traiter. Attention aussi à l’excès de certains
compléments. La substance peut être stockée et devenir nocive, voire
dangereuse.
5/ La détox alimentaire suffit à
rétablir l’équilibre ?
Certainement pas. D’accord, l’alimentation est une source importante de toxines,
comme les résidus de pesticides (fruits et légumes traités) et autres produits
chimiques de l’alimentation industrielle. Mais la pollution, les produits
cosmétiques et ménagers participent aussi à l’empoisonnement. La « détox « est
donc à envisager dans une globalité de gestes et d’habitudes.
6/ Une détox vous pardonne tous les
excès ?
Ce serait bien illusoire de le croire ! Comme le dit un hépatologue
anglais : « cela peut créer un faux sentiment de sécurité et
alimenter l’idée que vous pouvez maltraiter votre foie autant que vous voulez,
puis tout arranger grâce à une réparation rapide. »
De plus, faire subir à l’organisme des changements d’habitude brutaux peut être dangereux… autant qu’inutile. Et surtout éviter ces détox « fanatiques » qui vous préconisent d’oublier les sucres, les graisses, les protéines. Elles sont indispensables à notre métabolisme. Mais il faut juste bien les choisir et les mesurer.
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7/ Les aliments miracles existent ?
Ah oui ? Comme le citron ? A demi vrai. Cet agrume a des effets détox. Il stimule le foie et il participe avec le pancréas à rétablir l’équilibre acido-basique de l’organisme. Pour éclairer très grossièrement, l’estomac est comme un bain d’acide. Ensuite, il faut rétablir une certaine alcalinité. Le citron peut y participer de même que les sels biliaires et pancréatiques.
Mais d’autres plantes ont des propriétés dé-toxifiantes : radis noir, pissenlit ou encore artichaut, tout comme certaines feuilles et herbes : romarin, bourdaine, piloselle… Il reste à prouver leur réelle efficacité. Les extraits d’artichaut améliorent la sécrétion de bile, mais on ignore à quelle dose.
Les sensations de lourdeurs, de ballonnements sont dues à la dilatation de votre estomac. Cela passe avec un peu de bon sens : boire de l’eau, bouger, remplacer les graisses par des légumes. Et cela ne coûte rien… au contraire des produits en vente. Ce marché surfe sur nos peurs. Un Français sur trois avale des compléments alimentaires aujourd’hui. C’est juteux et ça représente plus d’1,6 milliards d’euros annuels en France.