Une designer sénégalaise accuse Saint Laurent de plagiat

La maison de couture Saint Laurent fait déjà l’objet d’une polémique due à sa récente campagne publicitaire jugée non seulement sexiste mais également dégradante pour l’image de la femme. Sommée par l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) de les retirer des rues, la marque se retrouve à nouveau pointée du doigt, mais cette fois-ci pour plagiat.
C’est lors de la récente fashion week parisienne que la marque dévoilait sa collection  Automne /Hiver 2017. Une collection qui a fait mouche ! Cependant, un détail attire l’œil de la créatrice sénégalaise Sarah Diouf. Un effet un des accessoires accompagnant les tenues, plus précisément une pochette, est selon elle ni plus ni moins qu’une copie de celui présenté par sa marque Tongoro une année auparavant. Lors d’une interview accordée à Okayafrica,  Sarah Diouf étaye ses propos : « notre accessoire est caractéristique. Et il n’y a aucune chance qu’ils aient pu le voir ailleurs, A quel autre endroit avez-vous déjà vu un sac de 10x60cm en forme de baguette? »
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Tongoro

Saint Laurent
Un combat qu’elle n’est pas prête d’abandonner, car le sac baptisé MBURU  est décrit par la jeune femme comme le produit signature de la jeune marque représentant une part essentielle de leur culture et l’essence même de leur dignité.
Avec la mondialisation et le partage culturel force est de constater que la frontière entre inspiration et plagiat s’affine de jour en jour. Un simple détail peut changer la donne. Aussi, la création, toutes catégories confondues, se doit d’être un travail aussi rigoureux que minutieux. Pour toutes ressemblances que ce soit consciemment ou non, nous vivons dans une ère où la coïncidence n’est plus une excuse envisageable aux yeux du grand public.
Crédit photos : Imaxtree
Thatoux J. Gnaoré
 

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